Lors d’un rassemblement à Abidjan dimanche, le président ivoirien Alassane Ouattara a déclaré qu’il annoncerait dans les prochains jours s’il briguera un quatrième mandat lors des élections du 25 octobre.
Son message à des dizaines de milliers de partisans est intervenu au lendemain de sa nomination officielle comme candidat par le Rassemblement des houphouétistes pour la démocratie et la paix, le parti au pouvoir.
Cette annonce fait suite à des semaines de tensions politiques croissantes, déclenchées par une décision de justice excluant plusieurs personnalités de l’opposition.
Ouattara, à la tête de la Côte d’Ivoire depuis 2011, est accusé par ses détracteurs de renforcer son emprise sur le pouvoir.
Ses partisans le considèrent comme un symbole de stabilité, ayant fait carrière comme économiste au Fonds monétaire international avant de se tourner vers la politique.
Jeudi, les deux principaux partis d’opposition, le Parti du peuple africain de Côte d’Ivoire (PPACI) et le Parti démocratique de Côte d’Ivoire (PDCI), ont lancé une campagne commune pour exiger la réintégration de leurs dirigeants exclus.
Le PPACI est dirigé par l’ancien président Laurent Gbagbo, tandis que le PDCI, principale force d’opposition du pays, est dirigé par l’ancien banquier international Tidjane Thiam.
Les deux dirigeants ont été radiés des listes électorales par le tribunal : Gbagbo en raison d’une condamnation pénale et Thiam pour une question de nationalité.
La Côte d’Ivoire a un historique de violences électorales.
En 2010, un différend concernant la victoire de Ouattara a fait environ 3 000 morts lors d’affrontements avec les partisans de Gbagbo.