Deux personnes, qualifiées de « terroristes armés » par l’armée ougandaise, ont été tuées à Kampala, la capitale, à l’occasion de la Journée des Martyrs, une célébration chrétienne commémorant les fidèles morts au XIXe siècle.
Une unité antiterroriste a intercepté et neutralisé les deux individus, dont un kamikaze, dans la banlieue huppée de Munyonyo, a déclaré le porte-parole de l’armée, Chris Magezi, dans un message publié sur X.
L’incident s’est produit près du sanctuaire catholique romain des Martyrs de Munyonyo, où un petit groupe s’était rassemblé pour prier, ont rapporté les médias locaux.
Des informations ont également fait état d’une explosion, un témoin oculaire ayant déclaré au journal ougandais Daily Monitor que « l’explosif a explosé à mi-chemin de l’église ».
Il n’y a pas eu d’autres victimes, selon l’agence de presse Reuters.
Le porte-parole de l’armée n’a pas confirmé l’explosion, mais a ajouté que les autorités étaient en « état d’alerte renforcée ».
L’une des victimes était une femme kamikaze chargée d’explosifs puissants, a déclaré le colonel Magezi.
Des images de la chaîne de télévision ougandaise NBS ont montré des agents de sécurité et de police scientifique sur les lieux de l’incident, après avoir bouclé la zone.
Le colonel Magezi a déclaré à Reuters que les deux personnes seraient liées aux Forces démocratiques alliées (ADF), elles-mêmes liées au groupe État islamique (EI).
Les ADF n’ont pas encore fait de commentaires.
L’Ouganda a toujours été confronté à des menaces de la part de ce groupe.
L’année dernière, l’armée avait averti la population que les ADF prévoyaient d’attaquer des lieux de culte, des événements publics, des écoles et des zones urbaines.
Un an plus tôt, en 2023, le groupe avait été accusé d’avoir mené une attaque meurtrière contre une école ougandaise, qui avait entraîné la mort de près de 40 élèves.
La Journée des Martyrs, l’un des plus grands pèlerinages chrétiens d’Afrique, attire chaque année des millions de fidèles pour honorer 45 personnes, dont 22 catholiques et 23 anglicans, tuées entre 1885 et 1887 sur ordre du Kabaka Mwanga II du Buganda pour avoir refusé d’abjurer leur foi.
Le monarque exigea qu’ils reviennent à leur religion traditionnelle, mais ils refusèrent et furent accusés de lui avoir désobéi, avant d’être brûlés vifs.