Le 22 mai 2025, un tribunal ivoirien a rejeté une plainte contre Tidjane Thiam concernant sa nomination à la tête du Parti démocratique de Côte d’Ivoire (PDCI), lui permettant de rester à la tête du parti d’opposition malgré les récentes controverses sur sa nationalité.
La plainte, déposée par Valérie Yapo, membre du bureau politique du parti, soutenait que Thiam était inéligible à la présidence car il aurait perdu sa nationalité ivoirienne lors de son acquisition de la nationalité française en 1987 – une décision qui, selon elle, viole les statuts du parti. Cependant, le tribunal a jugé la plainte irrecevable, confirmant de fait la présidence de Thiam.
Cette décision fait suite à des semaines de tensions politiques. En avril 2025, Thiam a été radié des listes électorales nationales en raison de sa double nationalité, compromettant ainsi sa candidature à l’élection présidentielle d’octobre. En signe de protestation, il a temporairement démissionné de son poste de président du PDCI le 12 mai, invoquant un « harcèlement judiciaire ». Deux jours plus tard, il a été réélu à une écrasante majorité par les membres du parti, avec plus de 99 % des voix, lors d’un congrès extraordinaire.
Si la décision de justice garantit le rôle de Thiam au sein du PDCI, son avenir politique reste incertain, le parti continuant de contester la décision qui l’a radié des listes électorales – une étape nécessaire à sa candidature à la présidence.