Suite à l’arrestation de son leader de longue date, Riek Machar, la branche politique du Mouvement populaire de libération du Soudan dans l’opposition (MPLS-IO) a déclaré mercredi Stephen Kuol Par président par intérim.
Par était ministre de la consolidation de la paix au sein du gouvernement sud-soudanais, mais il a été suspendu de ses fonctions et de son propre parti suite à sa nomination à la présidence par intérim par le MPLS-IO.
La décision de remplacer Machar, assigné à résidence depuis fin mars, à la tête de l’opposition a été fermement contestée par la branche armée du mouvement (MPLS-IO), majoritairement fidèle à Machar.
Certains membres du MPLS-IO, également fidèles à leur leader arrêté, auraient manqué la réunion.
Riek Machar a été arrêté il y a deux semaines, après que le président du Soudan du Sud, Salva Kiir, l’a accusé d’avoir fomenté une flambée de violences meurtrières contre les forces gouvernementales dans le nord du pays.
Selon certains analystes, les troubles au sein du principal parti d’opposition pourraient menacer davantage la paix fragile dans laquelle le pays vit depuis 2018, date à laquelle un accord de paix a mis fin à cinq années de guerre civile.
Le Soudan du Sud a tardé à mettre en œuvre son processus de paix et n’a jamais organisé d’élection présidentielle.
Sa période de transition a été prolongée à quatre reprises depuis 2018.
Après le dernier épisode de combats et d’instabilité politique notoire, les experts ont averti que le Soudan du Sud pourrait à nouveau se retrouver au bord de la guerre civile.