Les Comores se rendaient aux urnes dimanche pour élire les 33 membres du parlement de l’archipel de l’océan Indien, un an après la réélection du président Azali Assoumani lors d’un scrutin entaché, selon l’opposition, de nombreuses irrégularités.
Les responsables du parti au pouvoir ont démenti ces allégations.
Les bureaux de vote ont ouvert tôt dimanche et les électeurs, au nombre de 338 000 selon l’organisme de vote, ont commencé à voter à 8 heures du matin (05 heures GMT). Les Comores ont organisé pour la dernière fois des élections législatives en janvier 2020.
Près de 100 candidats ont été sélectionnés par la Cour suprême du pays pour se présenter aux élections.
Les opposants d’Assoumani l’accusent de dérives autoritaires et le soupçonnent de vouloir préparer son fils aîné, Nour El-Fath, à le remplacer à la fin de son mandat en 2029. Assoumani dirige les Comores depuis 1999, date à laquelle il est arrivé au pouvoir par un coup d’Etat. Il a depuis remporté trois élections.
L’an dernier, Assoumani a accordé à son fils de nouveaux pouvoirs étendus, le chargeant de coordonner toutes les affaires du gouvernement.
Certains partis d’opposition, comme Juwa, dirigé par l’ancien président Ahmed Abdallah Sambi, condamné à la prison à vie en 2022, ont appelé au boycott du scrutin, même si d’autres ont rejeté cet appel.
« Le régime Azali est affaibli… en participant à ces élections, nous contribuons à exposer davantage les failles de son système et à accélérer sa chute inéluctable », a déclaré à Reuters Hamidou Karihila, qui se présente aux élections pour le parti d’opposition Espoir des Comores.