Le président congolais Félix Tshisekedi a prêté serment samedi à l’issue d’élections contestées en décembre, promettant d’unifier le pays d’Afrique centrale au cours de son deuxième mandat de cinq ans et de protéger des vies dans la région orientale touchée par le conflit.
« Je reprends le relais de commandement que vous m’avez confié. Nous voulons un Congo plus uni, plus fort et plus prospère », a déclaré Tshikedi, 60 ans, lors de la cérémonie d’investiture en présence de plusieurs chefs d’Etat. Sa première investiture en 2019 a marqué le premier transfert démocratique du pouvoir au Congo depuis l’indépendance du pays de la Belgique en 1960.
Tshisekedi a été réélu avec plus de 70 % des voix, selon la commission électorale. Cependant, les candidats de l’opposition et leurs partisans ont remis en question la validité de l’élection, embourbée dans des problèmes logistiques.
De nombreux bureaux de vote ont tardé à ouvrir, voire n’ont pas ouvert du tout, tandis que certains manquaient de matériel. Le taux de participation électorale était de 40 %, a indiqué la commission électorale.
La Cour constitutionnelle du Congo a rejeté au début du mois une requête déposée par un candidat de l’opposition visant à annuler les élections. Le tribunal a jugé que les allégations de faute professionnelle étaient infondées et que Tshisekedi avait obtenu « la majorité des voix exprimées ».
Les candidats de l’opposition ont demandé à leurs partisans de protester contre l’investiture du président, bien qu’il n’y ait eu aucun signe de protestation dans la capitale, Kinshasa, samedi.
Le Congo, un pays de plus de 100 millions d’habitants, dispose de ressources minérales tentaculaires, mais les défis économiques et sécuritaires ont étouffé son développement. Un citoyen sur quatre est confronté à des niveaux d’insécurité alimentaire de crise ou d’urgence, selon les statistiques de l’ONU.