L’archipel des Seychelles a déclaré jeudi l’état d’urgence et a invité ses habitants à rester chez eux après une explosion dans un entrepôt d’explosifs et des inondations, selon un communiqué de la présidence.
« Suite à une explosion à l’entrepôt d’explosifs CCCL qui a causé d’importants dégâts (…) et d’importantes destructions provoquées par de fortes pluies, le Président a déclaré l’état d’urgence pour aujourd’hui « Aujourd’hui 7 décembre », a indiqué dans ce texte le président de l’Inde. Archipel océanique, Wavel Ramkalawan.
« Toutes les écoles seront fermées. Seuls les travailleurs employés dans les secteurs essentiels seront autorisés à voyager, pour permettre aux services d’urgence de faire leur travail crucial », a-t-il ajouté.
L’explosion a eu lieu dans la zone industrielle Providence à Mahé et a causé d’énormes dégâts sur place et aux alentours, a ajouté la présidence sans plus de précisions. Mahé est la plus grande île de l’archipel, où vit 87 % de la population de 98 000 habitants.
« L’aéroport international des Seychelles continue de fonctionner, tout comme les ferries pour passagers entre les îles », a indiqué le site officiel du tourisme Visit Seychelles on X.
La chaîne de télévision publique SBC a pour sa part confirmé que de fortes pluies avaient causé d’importants dégâts mercredi soir dans plusieurs quartiers de Mahé. Des photos publiées sur son compte Facebook officiel montrent des maisons effondrées, des glissements de terrain et d’importantes fissures sur les routes de l’île.
Connu pour ses plages paradisiaques de sable blanc et son tourisme de luxe, l’archipel des Seychelles, ancienne colonie britannique, est composé de 115 îles. C’est le pays africain le plus riche en termes de produit intérieur brut par habitant, selon la Banque mondiale, tiré par le tourisme et la pêche. Mais cet indice masque de grandes inégalités : en raison du coût de la vie, près de 40 % de la population vit dans la pauvreté.
L’Afrique de l’Est et l’océan Indien sont touchés depuis des semaines par des pluies torrentielles et des inondations liées au phénomène El Niño, qui ont déplacé plus d’un million de personnes en Somalie et causé plus de 300 morts dans cette région, très vulnérable au changement climatique et où les phénomènes météorologiques extrêmes sont de plus en plus fréquents et intenses.
Selon l’ONU, la situation a été aggravée par l’impact conjoint d’El Niño dans le Pacifique, qui provoque des températures anormalement élevées dans l’océan, et du dipôle de l’océan Indien, une divergence des températures de surface de la mer entre les zones ouest et est. de l’océan.
El Niño, généralement associé à une hausse des températures, à des sécheresses dans certaines régions du monde et à de fortes pluies dans d’autres, devrait durer jusqu’en avril.
Ce phénomène météorologique s’est produit pour la dernière fois en 2018-2019, suivi d’un épisode exceptionnellement long de La Niña, le phénomène inverse (froid) qui s’est terminé cette année.
El Niño a déjà fait des ravages en Afrique de l’Est. D’octobre 1997 à janvier 1998, de gigantesques inondations alimentées par les pluies torrentielles qu’elles ont provoquées ont fait plus de 6 000 morts dans cinq pays de la région.




