Un tribunal kenyan a statué mardi qu’un prélèvement sur les salaires introduit par le président William Ruto en juin était illégal, portant un coup dur à l’objectif du gouvernement de renforcer les caisses de l’État.
Une loi autorisant un prélèvement de 1,5% sur les salaires de tous les contribuables kenyans, y compris les employeurs, a été adoptée en juin pour financer un programme de logements sociaux.
Trois juges de la Haute Cour de Nairobi ont jugé que cette mesure ne s’inscrivait pas dans un cadre juridique complet et que l’exclusion des travailleurs informels était « discriminatoire et irrationnelle ».
« Une ordonnance a été rendue interdisant la perception (…) des frais connus sous le nom de Loi sur le logement abordable », a déclaré le juge David Majanja.
Ce prélèvement faisait partie d’un projet de loi budgétaire qui introduisait de nombreuses nouvelles taxes pour les Kenyans, dans un contexte d’inflation déjà élevée.
La colère suscitée par la hausse des prix, en particulier pour les produits de première nécessité tels que la nourriture et le carburant, a conduit à une série de manifestations parfois meurtrières contre le gouvernement de William Ruto au début de cette année.
Le Kenya, la puissance de l’Afrique de l’Est, est en proie à une inflation galopante et à une monnaie en chute libre, ce qui a fait monter en flèche le coût du remboursement de sa dette.