Le gouvernement militaire qui a renversé le président Ali Bongo Ondimba cet été a annoncé lundi 13 novembre que des élections présidentielles et législatives se tiendraient en août 2025, selon un calendrier « indicatif » qui sera validé par une conférence nationale en avril prochain.
« Août 2025 : élections et fin de la transition », a annoncé le porte-parole du pouvoir militaire en direct sur la télévision d’Etat Gabon Première, énumérant un « calendrier officiel de la transition (…) adopté par le conseil des ministres », mais qui reste « indicatif ». Ce calendrier doit encore être soumis à une conférence nationale regroupant « tous les acteurs essentiels de la nation » prévue en avril 2024, selon le calendrier.
Ali Bongo a succédé à son père à la tête du Gabon. Les chefs militaires ont mis fin à son règne de 14 ans le 30 août, quelques instants après qu’il ait été proclamé vainqueur de l’élection présidentielle, que l’armée et l’opposition ont déclarée frauduleuse.
Les putschistes militaires avaient invoqué des élections « manifestement truquées » et le pouvoir « corrompu » dans la famille et l’entourage du chef de l’Etat pour le destituer et promettre de « rendre le pouvoir aux civils » par des élections, au terme d’une transition dont ils ont longtemps n’avait pas encore été annoncé.
Le principal candidat de l’opposition à l’élection, Albert Ondo Ossa, a initialement qualifié le coup d’État d’« affaire de famille », puisque le chef du coup d’État, le général Brice Oligui Nguema, serait un parent de Bongo.
Ossa a ensuite rencontré le nouvel homme fort du Gabon.