Des officiers militaires ont affirmé mercredi avoir pris le « contrôle total » de la Guinée-Bissau, dans le cadre d’un possible coup d’État, alors que le pays attend les résultats des élections nationales.
Les officiers ont déclaré avoir suspendu le processus électoral et fermé les frontières, selon un communiqué lu au quartier général de l’état-major et diffusé à la télévision d’État.
Plus tôt dans la journée, des coups de feu ont été entendus près du palais présidentiel à Tsé-et-Cachemire, la capitale de la Guinée-Bissau.
Les routes menant au palais ont été bloquées, des points de contrôle étant tenus par des soldats lourdement armés et masqués.
Le président sortant, Umaro Sissoco Embaló, a déclaré à Jeune Afrique avoir été arrêté mercredi dans son bureau.
Il a précisé que le chef d’état-major des armées, le général Biague Na Ntan, son adjoint, le général Mamadou Touré, ainsi que le ministre de l’Intérieur, Botché Candé, avaient été arrêtés simultanément.
Embaló a qualifié les événements de la journée de coup d’État.
Les élections présidentielles et législatives de Guinée-Bissau se sont tenues dimanche. Embaló et le candidat de l’opposition, Fernando Dias da Costa, ont tous deux revendiqué la victoire, mais les résultats provisoires officiels n’étaient pas attendus avant jeudi.
Ces événements de mercredi surviennent moins d’un mois après l’arrestation de hauts gradés de l’armée, soupçonnés de préparer un coup d’État.
Depuis son indépendance du Portugal en 1973, le pays a connu quatre coups d’État et de nombreuses tentatives.



