L’Eswatini a confirmé pour la première fois avoir reçu 5,1 millions de dollars des États-Unis en échange de l’accueil de personnes expulsées de pays tiers.
Le royaume, dirigé par le monarque absolu, le roi Mswati III, est vivement critiqué par les organisations de défense des droits humains pour avoir conclu cet accord avec l’administration du président Donald Trump.
Les détails de l’accord n’ont pas été divulgués et le gouvernement fait face à des poursuites judiciaires intentées par des avocats spécialisés dans les droits humains, qui estiment que cet accord secret est inconstitutionnel.
L’Eswatini est l’un des nombreux pays africains ayant accepté d’accueillir des personnes expulsées dans le cadre de la politique de répression agressive de l’immigration clandestine menée par Trump.
Le ministre des Finances a déclaré mardi que les fonds avaient été versés sur le compte de l’Agence nationale de gestion des catastrophes (NDMA).
Cependant, il a également déclaré que la NDMA n’était pas autorisée à utiliser ces fonds, car ils ne lui avaient pas été alloués par le gouvernement, et que le paiement devait encore être régularisé.
Washington a envoyé au moins 15 personnes en Eswatini jusqu’à présent, alors que l’accord prévoit l’arrivée de 160 personnes au maximum.
L’une d’entre elles a depuis été rapatriée en Jamaïque, son pays d’origine, tandis que les autres sont détenues.
Des avocats et des organisations de la société civile en Eswatini ont saisi la justice pour contester la légalité de ces détentions.




