L’Angola célèbre ce mardi le 50e anniversaire de son indépendance du Portugal. Le pays a proclamé son indépendance le 11 novembre 1975, au terme d’une guerre de 13 ans.
Cet événement s’est déroulé dans un contexte dramatique, marqué par une guerre civile qui a duré près de trois décennies entre les forces nationalistes du Mouvement populaire de libération de l’Angola (MPLA) et de l’Union nationale pour l’indépendance totale de l’Angola (UNITA).
Les commémorations de cet anniversaire se sont poursuivies tout au long de l’année, mais au-delà des célébrations de cet événement historique, de nombreux Angolais sont toujours confrontés à d’importantes difficultés sociales et économiques.
Cinquante ans plus tard, malgré les progrès réalisés en matière d’infrastructures et d’aménagement urbain, les problèmes liés à la pauvreté, au chômage et à l’accès à l’éducation et aux soins de santé persistent.
En 2018, environ un tiers de la population angolaise vivait sous le seuil international de pauvreté, fixé à 2,15 dollars par jour, selon la Banque mondiale.
Les mêmes données révèlent qu’environ 16,5 millions d’Angolais, soit 52,9 % de la population, vivent avec moins de 3,65 dollars par personne et par jour, le seuil de pauvreté international pour les pays à revenu intermédiaire de la tranche inférieure.
« Ma vie est difficile. Je ne peux pas gagner d’argent ni m’acheter de meilleurs vêtements, mais ce qui nous accable vraiment, c’est la faim », confie Adelina, vendeuse au marché de Kikolo à Luanda.
« Nous n’avons pas de logement fixe, pas de salaire, pas de mari », ajoute-t-elle.
La situation est particulièrement difficile pour les jeunes. Le taux de chômage des jeunes en Angola a régulièrement diminué ces 15 dernières années – exception faite d’un pic en 2020 – mais il s’établit à 27,9 % en 2024, contre 14,5 % pour l’ensemble de la population active, selon la Banque mondiale.
« Nous voulons que les jeunes aient du travail [et] nous voulons aussi que la société apporte davantage de soutien à la jeunesse, car c’est grâce à elle que nous pouvons contribuer à la croissance du pays », a déclaré Daniel, un jeune habitant de Luanda.




