Des dizaines de milliers de personnes se sont rassemblées dimanche derrière l’esplanade du stade Omnisports de Douala pour écouter le candidat à la présidentielle et ancien ministre Issa Tchiroma Bakary.
Malgré huit heures d’attente et la pluie dans la capitale économique du Cameroun, les partisans ne se sont pas découragés et ont promis de voter pour le candidat du Front du salut national du Cameroun.
« Il est tellement aimé du peuple camerounais, et je ne pense pas que nous ayons jamais vu une foule comme celle d’aujourd’hui », a déclaré Mohamadou Hadji, un supporter.
« C’est un formidable témoignage du soutien du peuple camerounais à Issa Tchiroma Bakary, à qui nous promettons une victoire éclatante le 12 octobre », a-t-il ajouté.
Issa Tchiroma est arrivé à Douala tel une rock star, entouré d’une foule immense.
Il est venu des rassemblements des villes anglophones de Buea et de Limbé et s’est adressé à la foule qui l’attendait en chemin.
Issa Tchiroma a également lancé un appel direct au président sortant Paul Biya, l’exhortant à reconnaître sa défaite le soir du scrutin.
« Vous appellerez votre adversaire, choisi par le peuple, pour lui dire : « Monsieur le Président, je reconnais ma défaite. Félicitations, et aujourd’hui, vous entrerez dans l’histoire ! » », a déclaré Tchiroma à la foule.
Pour l’assistance, ce rassemblement était un événement historique qui devra être confirmé par les urnes.
« Tout ce que nous souhaitons, c’est que nous votions tous pour la même personne [et] que nous surveillions et vérifiions nos bulletins, afin que le soir du 12 octobre, nous puissions proclamer notre propre victoire et que le président Tchiroma devienne président du Cameroun », a déclaré Taddoum Moïse, un partisan.
Le candidat a également profité de l’occasion pour dénoncer les menaces qu’il a reçues de la part du gouvernement actuel.
Il a ensuite averti l’administration territoriale, la commission électorale et le Conseil constitutionnel que le peuple exigera sa victoire par tous les moyens nécessaires en cas de fraude au soir du scrutin.