Une vague de protestations a déferlé sur l’Afrique du Sud vendredi. Des manifestants se sont rassemblés devant l’ambassade d’Israël pour exiger la libération des militants arrêtés lors de l’interception par Israël de la flottille « Global Sumud » et appeler leur gouvernement à rompre ses relations diplomatiques avec Israël.
Brandissant des pancartes et des drapeaux pro-palestiniens, les manifestants de Pretoria ont fermement condamné les actions militaires israéliennes.
Leurs principales revendications étaient que le gouvernement sud-africain ferme l’ambassade d’Israël et expulse son ambassadeur du pays.
La manifestation a été alimentée par la récente saisie de la flottille d’aide humanitaire à destination de Gaza.
Le manifestant Nkrumah Kgagudi a présenté ces détentions comme s’inscrivant dans une série plus large de violations présumées. « Ce que nous disons, c’est qu’il ne s’agit pas seulement d’un enlèvement d’individus, mais d’un crime contre l’humanité », a déclaré Kgagudi, se faisant l’écho de la foule.
Flottille saisie et militants arrêtés lors d’une opération navale
Ces manifestations constituaient une réponse directe à l’opération militaire israélienne contre la Flottille mondiale Sumud (GSF), l’une des plus importantes missions d’aide humanitaire visant à briser le blocus israélien de longue date de la bande de Gaza.
La flottille, composée d’au moins 44 bateaux civils transportant environ 500 militants, a été interceptée pour la première fois mercredi soir.
Les forces israéliennes ont systématiquement arraisonné et pris le contrôle des navires, arrêtant les volontaires et les transportant en Israël.
Jeudi midi, l’armée israélienne a annoncé que tous les navires, sauf un, le Marinette, avaient été sécurisés.
Le dernier navire a ensuite été arraisonné et placé sous contrôle israélien, marquant la fin de la tentative de la flottille d’acheminer de l’aide.
Une position gouvernementale contre le « génocide »
Les manifestations en Afrique du Sud ne sont pas un incident isolé, mais reflètent la position officielle du gouvernement national.
L’Afrique du Sud est un fervent défenseur de la cause palestinienne et figure parmi les principaux détracteurs internationaux de la campagne militaire israélienne à Gaza.
Cette position a été clairement affichée devant la Cour internationale de Justice (CIJ), où l’Afrique du Sud a accusé Israël de génocide, une accusation qu’Israël nie avec véhémence.
La plainte déposée par le gouvernement devant la CIJ a galvanisé l’opinion publique, de nombreux citoyens exhortant leurs dirigeants à prendre des mesures encore plus fermes.
De nouvelles manifestations sont attendues dans tout le pays
Avec la colère populaire et la poursuite de la plainte du gouvernement contre Israël devant la Cour internationale de Justice, les manifestations ne montrent aucun signe d’affaiblissement.
Les organisateurs ont annoncé que de nouvelles manifestations sont prévues dans divers endroits d’Afrique du Sud dans les prochains jours, continuant ainsi de faire pression sur les gouvernements israélien et sud-africain concernant le conflit en cours à Gaza et le sort des militants détenus.