Les jeunes otages ont disparu le 13 août d’un bus. Un garçon a été exécuté, faute de paiement de la rançon à temps.
Après deux semaines de calvaire, 13 jeunes otages, vraisemblablement enlevés par des membres de Boko Haram à Zigague, au Cameroun, ont été rapatriés à Maroua, chef-lieu du district de l’Extrême-Nord.
Les otages, parmi lesquels trois ressortissants du Tchad voisin et dix étudiants camerounais, ont été libérés par les forces armées et la Brigade d’Intervention Rapide (BIR), une unité d’élite.
« Onze autres otages avaient été emmenés au plus profond du Nigéria. Mais grâce aux efforts conjoints de nos forces armées, du BIR, de la gendarmerie, des comités de sécurité et même de la population, chacun a joué son rôle et nous les avons libérés », a annoncé Midjiyawa Bakari, gouverneur du district de l’Extrême-Nord.
Un otage, cependant, n’a pas survécu. Un garçon de 19 ans, identifié comme Bryan Bessala, a été tué par ses ravisseurs, la rançon n’ayant pas été versée à temps malgré les efforts de la population camerounaise, qui a permis de récolter près de 6 millions de francs camerounais en 24 heures.
Mais l’aide est arrivée trop tard pour l’adolescent, qui avait été enlevé avec ses quatre frères et sœurs dans un bus, à son retour de vacances.
À Yaoundé, sa mère, Nga Annie, s’est montrée soulagée du retour de ses enfants, mais a déclaré souhaiter récupérer le corps de son fils aîné, toujours introuvable.
« Pour celui qui n’est plus là, je continue de demander au gouvernement de me remettre son corps, qui n’a pas été retrouvé, afin que je puisse faire mon deuil », a-t-elle déclaré.
Dans les régions du Logone-et-Chari, du Mayo-Sava et du Mayi-Tsanaga, les enlèvements liés à Boko Haram sont devenus un calvaire de plus en plus fréquent pour les habitants.