La France a déclaré samedi qu’un Français arrêté au Mali était un membre accrédité de son ambassade à Bamako, la capitale, et que les accusations portées contre lui étaient « infondées ».
Le Mali a indiqué avoir récemment placé en détention Yann Vézilier, ainsi que deux généraux et d’autres militaires, les accusant de participer à un complot présumé visant à déstabiliser le pays.
Dans un communiqué publié jeudi, la junte le décrit comme un agent des services de renseignement français ayant mobilisé des soldats et des acteurs de la société civile.
Le ministère français des Affaires étrangères a indiqué être en pourparlers avec les autorités maliennes afin de dissiper ce qu’il qualifie de « malentendu » et d’obtenir sa libération immédiate.
Il a ajouté que l’arrestation de Vézilier constituait une violation de la Convention de Vienne sur les relations diplomatiques.
L’opposition malienne en exil a qualifié de faux les plans de déstabilisation présumés et a exhorté la junte à fournir des preuves.
Le Front de résistance patriotique, qui regroupe des personnalités politiques vivant à l’étranger, a exigé la libération des personnes arrêtées et le retour à l’ordre constitutionnel.
Le Mali a traversé plus d’une décennie de troubles, marqués par des insurrections islamistes dans le nord et une instabilité politique.
Cette situation a culminé avec une série de coups d’État en 2020 et 2021, qui ont porté au pouvoir l’actuel président, le général Assimi Goita.
En 2022, le Mali a rompu ses liens militaires avec l’ancienne puissance coloniale, la France, et s’est tourné vers la Russie pour obtenir du soutien.
La junte n’a pas non plus tenu sa promesse d’organiser des élections.
En juin, Goita s’est vu accorder un mandat renouvelable de cinq ans et les activités politiques ont été suspendues dans tout le pays.