L’État islamique a revendiqué lundi l’attaque meurtrière contre une église dans le nord-est de la République démocratique du Congo, comme indiqué sur sa chaîne Telegram.
Les autorités de la ville ont indiqué que des rebelles liés à l’État islamique étaient responsables de la mort d’au moins 40 personnes lors de l’attaque contre l’église catholique de Komanda, survenue dimanche.
Suite à l’attaque, qui a eu lieu vers minuit, plus de la moitié des habitants de Komanda ont fui.
Les zones de Base, Zunguluka, Umoja et Ngombenyama, identifiées comme les plus à risque, ont été quasiment évacuées, selon diverses sources.
Certains individus se dirigent vers Kisangani, tandis que d’autres se dirigent vers Bunia, souvent à pied, à moto ou dans des taxis bondés.
Les forces combinées des FARDC et de l’UPDF ont renforcé leur présence dans la région, offrant un certain réconfort à ceux qui restent, mais l’inquiétude persiste.
Les activités économiques sont paralysées, les marchés, les commerces, les pharmacies et même les lieux de culte étant fermés, les agriculteurs ne pouvant plus accéder à leurs champs.
Un nouvel afflux de personnes déplacées arrive à Bunia.
Ce récent incident violent survient alors que plus de 20 000 personnes nouvellement déplacées du territoire de Djugu, au nord, arrivent depuis plusieurs jours dans des camps temporaires à Bunia et ses environs, selon l’Association des personnes déplacées et victimes des guerres en Ituri, lors d’une conférence de presse jeudi dernier.
Ces déplacements massifs sont également liés à l’insécurité croissante dans le territoire de Djugu, où les opérations militaires des FARDC ciblent les groupes armés actifs.
Les personnes déplacées, originaires de Nizi, Lopa et Centrale Solenyama, arrivent dans des conditions désastreuses :
Les installations existantes sont saturées, les abris sont en mauvais état, les toilettes sont bouchées, l’accès aux soins médicaux et à la nourriture est sévèrement limité.
Appels d’urgence à l’aide
« Les nouveaux arrivants ne savent pas où passer la nuit. S’ils finissent par dormir en brousse, c’est par manque de place et par peur des attaques », prévient Olivier Karba, chargé de communication de l’association.
Selon la mairie de Bunia, plus de 2 400 personnes déplacées sont actuellement hébergées dans des familles d’accueil, elles aussi confrontées à une situation critique.
La menace imminente d’épidémies et de décès dus au manque d’eau et de nourriture pousse les autorités locales et les organisations humanitaires à demander de l’aide d’urgence au gouvernement et aux partenaires internationaux.
« Sans une réponse rapide, nous risquons de subir des conséquences extrêmement graves », prévient M. Karba.