Un organisme de régulation a annoncé samedi que la République démocratique du Congo avait prolongé de trois mois son interdiction d’exportation de cobalt, une mesure visant à limiter l’offre excédentaire de ce matériau essentiel pour les batteries de véhicules électriques.
Premier fournisseur mondial de cobalt, le pays avait imposé en février une interdiction d’exportation de quatre mois après que les prix eurent atteint leur plus bas niveau en neuf ans, à seulement 10 dollars la livre. L’interdiction devait initialement prendre fin ce dimanche.
« La décision a été prise de prolonger la suspension temporaire en raison du niveau toujours élevé des stocks sur le marché », a déclaré l’Autorité de régulation et de contrôle du marché des substances minérales stratégiques (ARECOMS) dans un communiqué.
L’ARECOMS prévoit d’annoncer une nouvelle décision de modification, de prolongation ou de levée de la suspension avant la fin de cette nouvelle période de trois mois, qui se terminera en septembre.
Reuters a rapporté vendredi que les autorités congolaises envisageaient de prolonger l’interdiction dans le cadre de l’examen de la répartition des quotas d’exportation de cobalt entre les sociétés minières.
Plusieurs acteurs du secteur, dont Glencore, deuxième producteur mondial de cobalt, soutiennent l’introduction de ces quotas.
La position de Glencore diffère toutefois de celle du principal producteur, le groupe chinois CMOC, qui milite activement pour la levée de l’interdiction.