Le Fonds international de développement agricole des Nations Unies a célébré mardi le 10e anniversaire de la Journée internationale des envois de fonds familiaux. Cette journée reconnaît le pouvoir des envois de fonds et met en avant le sacrifice et la contribution des travailleurs migrants au développement rural et à la réduction de la pauvreté.
« Aujourd’hui, à l’occasion de la Journée internationale des envois de fonds familiaux, nous rendons hommage aux 200 millions de migrants qui soutiennent 800 millions de proches restés au pays. Ces flux dépassent désormais l’aide et les investissements directs étrangers dans les pays à revenu faible et intermédiaire. Ils financent l’alimentation, la santé, l’éducation et l’entrepreneuriat », a déclaré Alvaro Lario, président du FIDA.
En 2024, plus de 200 millions de travailleurs migrants originaires de pays à revenu faible et intermédiaire ont envoyé environ 685 milliards de dollars US de fonds à 800 millions de membres de leur famille restés dans leur pays d’origine.
Bibha vit avec sa famille dans la région de Chinnamastral au Népal, mais son mari vit et travaille à des milliers de kilomètres de là, au Qatar. Chaque mois, il envoie de l’argent à son pays.
Bien que la famille de Biba dispose de faibles revenus, l’absence de transferts d’argent met en péril l’économie familiale tout entière.
Dans 77 autres pays en développement, comme le Népal, les transferts d’argent constituent une source essentielle de capitaux extérieurs et, dans 30 d’entre eux, ils représentent plus de 10 % du PIB.
Ce montant colossal dépasse l’aide publique au développement (APD) et les investissements directs étrangers (IDE) combinés dans la plupart des pays en développement.
Près d’un tiers de ces fonds parviennent aux zones rurales comme le village de Bibha au Népal.
L’expérience du FIDA montre que les familles qui reçoivent en moyenne 300 USD par mois (moyenne mondiale) sont plus susceptibles d’investir dans de petites entreprises, des travaux de rénovation et une agriculture climato-intelligente qui les aident à s’adapter.
La numérisation peut accélérer les progrès vers l’objectif universel de réduction du coût des transferts de fonds à 3 % d’ici 2030, permettant ainsi d’économiser jusqu’à 20 milliards de dollars par an pour ceux qui en ont le plus besoin.
Dans la perspective de la quatrième Conférence internationale sur le financement du développement (FfD4), le FIDA exhorte les gouvernements, les institutions financières et les organisations internationales à exploiter pleinement le pouvoir transformateur des transferts de fonds. Cela implique de mettre en place les outils, les politiques et les partenariats appropriés pour garantir la protection et la valorisation des contributions des migrants.
Le Fonds international de développement agricole (FIDA) est une institution financière internationale et une agence spécialisée des Nations Unies qui se consacre à l’éradication de la pauvreté et de la faim dans les zones rurales des pays en développement.