Les États-Unis ont annoncé samedi qu’ils révoqueraient tous les visas des Sud-Soudanais, en raison de leur refus d’accepter le retour de leurs citoyens rapatriés.
Le secrétaire d’État Marco Rubio a accusé le gouvernement de ce pays africain de « profiter des États-Unis ».
« Chaque pays doit accepter le retour de ses citoyens dans les meilleurs délais lorsqu’un autre pays, y compris les États-Unis, cherche à les expulser », a-t-il déclaré.
Cette décision intervient alors que de nombreux Africains craignent un retour au Soudan du Sud de la guerre civile qui a fait 400 000 morts entre 2013 et 2018.
Outre la révocation des visas, M. Rubio a déclaré que Washington bloquerait tout nouveau visa « afin d’empêcher l’entrée aux États-Unis des Sud-Soudanais ».
Il a ajouté que les États-Unis seraient « prêts à réexaminer ces mesures lorsque le Soudan du Sud coopérera pleinement ».
Depuis son entrée en fonction, l’administration du président américain Donald Trump a pris des mesures énergiques pour renforcer le contrôle de l’immigration.
Cela inclut le rapatriement des personnes considérées comme se trouvant illégalement dans le pays.
Le prédécesseur de Trump, Joe Biden, avait accordé aux ressortissants sud-soudanais un « statut de protection temporaire » (TPS), dont la validité devait expirer le 3 mai 2025.
Le TPS protège les personnes contre l’expulsion et est accordé aux citoyens étrangers qui ne peuvent pas rentrer chez eux en toute sécurité en raison d’une guerre, d’une catastrophe naturelle ou d’autres circonstances « extraordinaires ».
La semaine dernière, le secrétaire général des Nations Unies, Antonio Guterres, a exhorté les dirigeants régionaux et internationaux à empêcher le Soudan du Sud de sombrer dans une nouvelle guerre civile.
Des médiateurs de l’Union africaine sont arrivés cette semaine à Juba, la capitale du Soudan du Sud, pour des pourparlers visant à éviter une nouvelle guerre civile.
Cette montée des tensions fait suite à l’assignation à résidence du premier vice-président Riek Machar, la semaine dernière.