KINSHASA, 17 mars (Reuters) – Le président de la République démocratique du Congo, Félix Tshisekedi, a rencontré le député américain Ronny Jackson afin d’aborder les combats dans l’est du pays et les opportunités d’investissement américain, a annoncé la présidence congolaise.
Cette rencontre a eu lieu une semaine après que Washington s’est déclaré ouvert à l’exploration de partenariats avec le Congo dans le domaine des minéraux essentiels. En février, un député congolais a contacté des responsables américains pour leur proposer un accord « minéraux contre sécurité ».
Un communiqué de la présidence a décrit Jackson comme un « envoyé spécial » du président américain Donald Trump.
Tshisekedi est confronté à une insurrection des rebelles du M23, soutenus par le Rwanda, dans l’est du Congo, et son gouvernement prévoit d’envoyer une délégation aux pourparlers de paix en Angola mardi.
Le Congo possède d’importantes réserves de cobalt, de lithium et d’uranium, entre autres minéraux.
Le gouvernement n’a pas détaillé publiquement sa proposition d’accord avec les États-Unis, se contentant d’indiquer qu’il recherchait des partenariats diversifiés.
La déclaration de dimanche n’a pas fait directement mention des minéraux.
« Nous voulons œuvrer pour que les entreprises américaines puissent venir investir et travailler en RDC. Et pour ce faire, nous devons garantir un environnement pacifique », a déclaré Jackson, cité dans le communiqué.
Le conflit qui perdure dans l’est du Congo trouve son origine dans les répercussions du génocide rwandais de 1994 sur le Congo et dans la lutte pour le contrôle des vastes ressources minières du pays.
Le conflit s’est considérablement intensifié cette année et le M23 contrôle désormais les deux plus grandes villes de l’est du Congo. Le Rwanda est accusé de soutenir le M23 dirigé par les Tutsis, ce qu’il nie.
Byron Cabrol, analyste senior Afrique chez Dragonfly, a déclaré la semaine dernière qu’il serait difficile d’inciter les sociétés minières américaines à investir au Congo en raison de la médiocrité des infrastructures, de l’insécurité, de la corruption et de la domination des entreprises chinoises.