Les combats ont repris lundi dans l’est du Congo, violant à nouveau un cessez-le-feu, ont déclaré le groupe rebelle M23 et l’armée congolaise, jetant le doute sur la question de savoir si le groupe M23 cessera son offensive après le retrait des troupes rwandaises.
Le groupe M23, dirigé par des Tutsis, mène une nouvelle insurrection dans l’est du pays d’Afrique centrale depuis 2022. Le Congo et les Nations Unies accusent le Rwanda voisin de soutenir le groupe avec ses propres troupes et armes. Le Rwanda nie ces accusations.
Cependant, des experts de l’ONU ont déclaré en juillet que le Rwanda avait entre 3 000 et 4 000 forces gouvernementales déployées dans l’est du Congo, opérant aux côtés du groupe rebelle M23.
Lors d’une réunion le 25 novembre, les ministres des Affaires étrangères du Congo et du Rwanda se sont mis d’accord sur les termes et conditions du désengagement de ces forces rwandaises.
Le M23 a confirmé la reprise des combats mardi, après une annonce similaire de l’armée congolaise lundi.
Les présidents congolais et rwandais doivent se rencontrer le 15 décembre, selon une annonce faite lundi par les médias d’État angolais, qui jouent le rôle de médiateur dans le conflit. Il s’agirait de leur première rencontre officielle depuis 2023.
Dans un communiqué du 30 novembre, les rebelles ont déclaré qu’ils respectaient le cessez-le-feu convenu en mars 2023, bien qu’ils ne soient pas impliqués dans les pourparlers en cours entre le Rwanda et le Congo.
Début novembre, les États-Unis se sont déclarés « gravement préoccupés » par les violations du cessez-le-feu dans l’est de la République démocratique du Congo par les rebelles du M23.