Raila Odinga, homme politique kenyan de longue date, s’est présenté à la présidence à cinq reprises sans succès. Aujourd’hui, le chef de l’opposition et ancien Premier ministre de 79 ans vise le poste le plus élevé de l’Union africaine.
Il doit faire face à trois concurrents de taille, originaires de Djibouti, de Maurice et de Madagascar, dans sa tentative d’être élu président de la Commission.
Le vote pour le successeur du Tchadien Moussa Faki Mahamat doit avoir lieu à bulletin secret lors du sommet de l’UA en février.
Odinga a cependant remporté ce que certains pourraient considérer comme un soutien surprenant.
Le président kenyan en exercice, William Ruto, qui a battu Odinga de justesse lors des élections de 2022, a soutenu la campagne de son rival.
Vendredi, le Kenya a officiellement lancé la candidature d’Odinga, le présentant comme le « package complet » nécessaire pour s’attaquer aux conflits et à l’économie de l’Afrique.
Ruto compte sur Odinga pour faire passer les réformes proposées par Nairobi afin de rendre les institutions de l’UA plus responsables, plus efficaces et plus efficientes.
Lancement officiel de sa campagne la semaine dernière, Odinga a mis en avant ses priorités pour l’organisation s’il est élu.
Ces priorités incluent le développement économique, le renforcement du commerce intra-africain et la lutte contre le changement climatique, avec une attention particulière portée aux projets d’infrastructures continentaux à grande échelle.
Il doit maintenant convaincre les 54 États membres de l’UA de sa volonté d’assumer un mandat potentiel de quatre ans.
Si Odinga gagne, il deviendra le président le plus âgé de la Commission.