Le Gabon doit organiser un référendum le 16 novembre sur un projet de nouvelle constitution, marquant une étape importante vers le rétablissement d’un gouvernement civil, comme promis par la junte militaire après un coup d’État, selon le gouvernement de transition.
La version finale du projet de nouvelle Constitution a été rendue publique le lundi 21 octobre au Gabon.
Un dialogue national inclusif doit se tenir, réunissant des citoyens et des groupes de la société civile pour permettre à chacun de proposer des réformes pour le nouveau cadre constitutionnel.
La constitution proposée prévoit une structure sans Premier ministre, avec un mandat présidentiel de 7 ans renouvelable une fois, et seules les personnes nées de parents gabonais pourront prétendre à la présidence.
Le français restera la langue officielle du Gabon et il pourrait y avoir une proposition de service militaire obligatoire pour tous les citoyens.
L’accent sera mis sur la sauvegarde des libertés individuelles et la garantie de la séparation des pouvoirs pour renforcer la démocratie.
A l’issue de ce processus, un référendum est prévu le 16 novembre pour présenter le projet de constitution à l’approbation du public.
Il s’agira d’une étape essentielle vers le rétablissement de la gouvernance civile et la mise en œuvre des recommandations du dialogue national, qui constitueront un test décisif pour un véritable renouveau démocratique, conduisant le Gabon vers un nouveau chapitre.
Après l’élection présidentielle contestée d’août 2023, qui a favorisé Ali Bongo Ondimba, le Comité de transition et de restauration des institutions (CTRI) a pris le contrôle, invoquant une fraude électorale.
Les institutions existantes ont été démantelées et un parlement de transition a été formé, intégrant des membres de l’opposition et du gouvernement précédent.
Ce dialogue servira de base au projet de constitution actuellement à l’étude.
Au lendemain du coup d’État de 2023 qui a renversé le président Ali Bongo Ondimba, le pays cherche à remodeler sa structure juridique et à établir une gouvernance civile après des années de règne de la famille Bongo.
La nouvelle constitution du Gabon offre une chance unique de remodeler le paysage politique du pays après une période tumultueuse.