Le Nigeria a approuvé la vente par Exxon Mobil Corp de ses actifs onshore à Seplat Energy, deux ans après la première annonce de l’accord de 1,28 milliard de dollars.
Le PDG de la Commission nigériane de réglementation du pétrole en amont (NUPRC), Gbenga Komolafe, a confirmé l’approbation ministérielle lors d’un événement à Abuja.
En août, le NUPRC a annoncé que le processus d’approbation devrait être finalisé dans le délai légal de 120 jours.
Dans une déclaration distincte du 1er octobre 2024, le président Bola Tinubu a assuré que l’accord serait approuvé peu de temps après avoir obtenu l’autorisation réglementaire.
En mai, la compagnie pétrolière nationale nigériane a conclu un accord permettant à Exxon de poursuivre la vente. Seplat, une entreprise énergétique locale, a accepté d’acheter les actifs pour 1,28 milliard de dollars, ce qui pourrait presque quadrupler sa production pétrolière pour la porter à plus de 130 000 barils par jour.
L’accord, en cours d’examen depuis février 2022, permet à Seplat Energy d’acquérir une participation de 40 % dans quatre concessions minières pétrolières et les infrastructures associées, dont le terminal d’exportation de Qua Iboe. Par ailleurs, Seplat détiendra 51 % de l’usine de valorisation des liquides de gaz naturel de Bonny River, précédemment détenue par Mobil Producing Nigeria Unlimited, l’unité locale d’Exxon.
En juillet, le NUPRC a approuvé des ventes d’actifs similaires, une par l’unité locale d’Eni à Oando et une autre par Equinor au projet Odinmim.
Le Nigeria, le plus grand producteur de pétrole d’Afrique, dépend de ce produit de base pour plus de 90 % de ses recettes en devises et la moitié de son budget national. Cependant, ces dernières années, les majors pétrolières opérant au Nigeria, notamment Shell et TotalEnergies, ont délaissé leurs opérations à terre et en eaux peu profondes en raison de problèmes de sécurité tels que le vol et le sabotage, pour se concentrer plutôt sur le forage en eaux profondes.
En septembre, Exxon Mobil Corp a annoncé son intention d’investir 10 milliards de dollars dans les opérations pétrolières offshore dans le cadre d’une nouvelle offensive au Nigeria.
Pour accélérer le processus de ventes futures d’actifs, le régulateur a annoncé en mai qu’il offrirait des approbations plus rapides si les compagnies pétrolières assumaient la responsabilité des marées noires et indemnisaient les communautés touchées, plutôt que d’attendre que les autorités attribuent leurs responsabilités.