L’Agence Nationale de Gestion des Élections (ANGE) du Tchad a annoncé que les élections législatives, provinciales et municipales auront lieu le 29 décembre 2024.
L’annonce a été faite le mercredi 21 août 2024 par le président de l’ANGE, Ahmed Barticheret, qui a précisé que les candidatures pourront être déposées entre le 19 et le 28 octobre, avec des résultats finaux attendus pour le 3 février 2025.
Ce calendrier électoral survient quelques jours seulement après la promulgation de la loi organique définissant la composition du nouveau Parlement.
Barticheret a expliqué que la décision d’utiliser le registre électoral existant est due au manque de temps ainsi qu’aux ressources matérielles et financières.
Le parti au pouvoir, le MPS, dirigé par le Secrétaire général Mahamat Zen Bada, a exprimé sa disponibilité pour les élections.
Bada a souligné l’importance de respecter la période de transition de deux ans, qui se termine en 2024, et a insisté sur la nécessité de revenir à l’ordre constitutionnel d’ici la fin de l’année.
Cependant, tous ne partagent pas cet avis. Le pasteur Moyadé Narédoum, leader du parti d’opposition ADIL, a critiqué le calendrier, le qualifiant de « précipitation » qui compromet les efforts de paix au Tchad. Des groupes de la société civile ont également exprimé leurs préoccupations. Jean Bosco Manga, une figure clé de la société civile, a affirmé que tenir des élections sans aborder les problèmes de délimitation électorale de longue date est une approche viciée.
En plein débat, le parti politique « Les Transformateurs », dirigé par Succès Masra, prépare une convention en septembre pour élaborer une stratégie en vue des élections à venir.
Pendant ce temps, d’autres organisations de la société civile, dont le Collectif de la société civile contre l’injustice et l’inégalité et le Groupe de Concertation des Acteurs Politiques (GCAP), mènent activement campagne contre la loi organique récemment adoptée sur la composition du Parlement.