Le Trésor national a ouvert plusieurs projets de loi aux commentaires du public, qui pourraient profiter aux Sud-Africains ayant des investissements offshore.
Le Trésor national a récemment publié des projets de loi modifiant la loi sur les impôts et les recettes, destinés à combler certaines lacunes et à remédier aux incohérences.
Ces projets contiennent une multitude de propositions de modifications solides visant à combler certaines lacunes et incohérences dans la législation fiscale sud-africaine.
Bien que ces modifications proposées se concentrent davantage sur les aspects techniques de la réglementation fiscale sud-africaine pour les grandes sociétés, les fiducies et les entreprises, certaines modifications peuvent également avoir un impact sur les particuliers sud-africains.
« Dans le contexte d’une économie historiquement atone, d’une dépréciation du rand et d’une incertitude sociale, de nombreux Sud-Africains ont élargi leurs portefeuilles d’investissement à l’étranger », a déclaré Tax Consulting SA.
« En incluant une exposition à divers actifs étrangers, de nombreux Sud-Africains ont pu tirer parti d’un arbitrage bénéfique et d’opportunités spéculatives. »
« Bien que lucratifs, les Sud-Africains qui ont des investissements aussi divers peuvent se retrouver impliqués dans un réseau fiscal complexe lorsqu’ils cèdent leurs actifs étrangers. »
Depuis 2001, les Sud-Africains sont tenus responsables de l’impôt sur les plus-values (CGT), prélevé sur le bénéfice réalisé lorsqu’ils cèdent un actif, que ce soit en Afrique du Sud ou à l’étranger.
Lorsqu’une obligation de CGT est déclenchée lorsqu’un particulier réalise un gain en capital, 40 % du gain est alors inclus dans le revenu imposable normal de cet individu.
Le taux d’imposition marginal de l’individu est alors appliqué, qui peut atteindre 45 %.
À partir de là, le taux d’imposition effectif maximal possible de CGT équivaut à 18 %.
En outre, lorsqu’un actif étranger est vendu, les contribuables sud-africains peuvent également être redevables de CGT dans le pays où l’actif se trouve.
Pour éviter une éventuelle double CGT, les Sud-Africains peuvent demander un crédit d’impôt sur leur obligation de CGT locale si la CGT étrangère a déjà été payée.
« Sans entrer dans les détails techniques, cette réduction comporte des limites dans les cas où les taux d’imposition étrangers sont supérieurs au taux d’imposition sud-africain, ce qui crée la possibilité d’une double imposition ou d’une « surimposition » de l’impôt sur les plus-values, comparativement parlant », a déclaré Tax Consulting SA.
« Dans un geste quelque peu surprenant, le Trésor national a mis en évidence cette possible disparité dans l’application de la réduction d’impôt étranger et semble vouloir atténuer la charge fiscale à laquelle les Sud-Africains fortunés sont confrontés dans le cadre de la dispense actuelle. »
Pour éviter un risque potentiel de double imposition, le Trésor national a annoncé que la réduction d’impôt étranger, dans sa forme actuelle, ne correspond pas à son intention initiale.
Il a ainsi proposé une clarification, qui pourrait permettre aux Sud-Africains de bénéficier de la possibilité de réclamer un crédit d’impôt complet sur l’impôt sur les plus-values étrangères payées.
« Les amendements proposés aux lois sur les impôts et les recettes constituent une évolution bienvenue pour les contribuables résidents sud-africains, en particulier ceux qui ont des investissements offshore importants », a déclaré Tax Consulting SA.
« En s’attaquant au risque de double imposition des plus-values, la clarification proposée par le Trésor national des dispositions relatives au crédit d’impôt étranger constitue une étape positive vers un régime fiscal plus juste et plus équitable. »
« Pour les Sud-Africains fortunés qui doivent s’adapter aux complexités des investissements mondiaux, ce changement pourrait apporter un soulagement bien nécessaire et renforcer la confiance dans leurs stratégies de planification financière. »