DAR ES SALAAM, 22 juillet (Reuters) – La présidente tanzanienne Samia Suluhu Hassan a limogé deux hauts membres du gouvernement, dont le ministre des Affaires étrangères, lors d’un mini remaniement ministériel, a annoncé son bureau.
Ces changements interviennent alors que Hassan cherche à regagner la confiance des puissances étrangères sur un programme de réformes économiques et politiques, notamment l’assouplissement des restrictions imposées aux partis d’opposition et aux médias, que certains critiques avaient considéré comme hésitant.
La présidence a annoncé dimanche soir que Hassan avait mis fin aux nominations du ministre des Affaires étrangères et de la Coopération en Afrique de l’Est, January Makamba, et du ministre de l’information, de la communication et des technologies de l’information, Nape Nnauye.
Ce sont des personnalités influentes du parti au pouvoir, Chama cha Mapinduzi (CCM).
Aucune raison n’a été donnée pour leur retrait. Makamba et Nnautye n’ont pas immédiatement répondu aux demandes de commentaires.
Le limogeage de Nnautye intervient une semaine après que des propos qu’il a tenus ont fait surface dans une vidéo, affirmant que les résultats des élections dépendraient de celui qui compte les votes et annonce les résultats.
Nnauye s’est ensuite excusé, affirmant qu’il s’agissait d’une blague, mais des militants et certains utilisateurs des médias sociaux ont déclaré que cette déclaration sapait les efforts de Hassan pour améliorer la démocratie.
Hassan a nommé Mahmoud Thabit Kombo comme nouveau ministre des Affaires étrangères et Jerry Silaa comme ministre de l’information, de la communication et des technologies de l’information.
Avant la nomination de Kombo, il était ambassadeur de Tanzanie en Italie tandis que Silaa était ministre des terres, du logement et du développement des établissements humains. Deux autres ministres et vice-ministres ont également été nommés, a indiqué la présidence.
Au pouvoir depuis 2021, le gouvernement de Hassan a été salué pour avoir annulé la répression menée par son prédécesseur contre l’opposition et les groupes de défense des droits civiques. Mais les arrestations l’année dernière d’un avocat et d’un homme politique de l’opposition ont soulevé des questions sur le bilan de son gouvernement en matière de droits humains.