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Les Causes et les Raisons du Mouvement Populaire en Afrique Subsaharienne

Didier Pradel par Didier Pradel
mars 30, 2022
dans Lectures Historiques, Afrique Australe, Afrique Centrale, Afrique de l'Est, Afrique de l'Ouest
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Les Causes et les Raisons du Mouvement Populaire en Afrique Subsaharienne
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Étude des causes et des raisons du mouvement populaire
Les causes et les raisons du mouvement populaire en Afrique de l’Ouest sont évidemment multiples. L’Afrique souffre d’instabilité depuis la décolonisation. Et même si certaines zones du continent profitent actuellement d’une stabilité bienvenue, nul ne sait quel pays sera déstabilisé demain.

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Les causes et les raisons sont multiples. Cependant, nous allons nous pencher sur les causes qui se distinguent par l’importance de leurs répercussions, à court et moyen terme. Outre la décolonisation, nous allons évoquer la fin de la bipolarité entre blocs capitalistes et communistes, l’abondance des ressources et l’émergence des mouvements de revendication démocratique.

Aux origines des mouvements populaires en Afrique subsaharienne

La décolonisation et son lot d’espoirs brisés

La décolonisation est sans aucun doute le creuset des mouvements populaires actuels. Que d’espoirs déçus se sont succédé tout au long de la période postcoloniale. Alors que les protagonistes de la guerre froide avaient choisi de prendre l’Afrique comme champ de bataille, et que la main de l’ancien colonisateur sabotait systématiquement toute tentative de développement ou d’émancipation allant à l’encontre de ses intérêts économiques et stratégiques, comment ces jeunes nations auraient-elles pu s’en sortir ?

Champ de bataille du capitalisme contre le communisme, les jeunes nations africaines n’ont pas eu le temps de goûter vraiment à la démocratie.

Les coups d’État et l’oppression se répandent très rapidement, et la légitimité des dirigeants (souvent à vie) repose essentiellement sur leur armée, qu’il s’agisse de dirigeants civils ou militaires.

Pour ajouter au malheur, bon nombre de ces dirigeants étaient bien vus du reste du monde, qui ne leur demandait pas compte des exactions commises, pourvu que les richesses ou les emplacements stratégiques convoités demeurent accessibles.

Il est vrai que cela n’a pas été le cas de tous les dirigeants, mais dans l’ensemble, c’est l’image que l’on garde de cette période postcoloniale.

Les peuples ont donc enduré et patienté, tandis que des voix s’élevaient dans les différentes diasporas africaines, et chez les justes parmi les occidentaux. Ces voix qui appelaient à dénoncer, condamner et changer les pouvoir dictatoriaux établis, ont contribué à l’éveil des consciences, à la naissance d’un nouveau panafricanisme et à l’organisation de mouvements de contestation.

Durant toutes ces périodes, même soumis à des régimes autoritaires, les peuples d’Afrique de l’Ouest ont commencé à rêver pouvoir, recevoir bien plus que les miettes que l’on voulait bien leur jeter.

Les conséquences de la chute du bloc communiste en Afrique subsaharienne

L’Afrique était l’un des plus importants champs de bataille de la guerre froide. Pour l’Afrique subsaharienne, les deux blocs s’affrontaient notamment en Angola, au Liberia et en Sierra Leone.

L’Angola est l’exemple le plus flagrant des effets de la fin de la bipolarité sur l’Afrique de l’Ouest. Le pays était déchiré par une guerre civile, dont les protagonistes étaient financés par :

  • USA, Afrique du Sud, France et Zaïre pour l’UNITÀ en rebellions.
  • Cuba et l’URSS pour le MPLA au pouvoir.

La chute du communisme et la fin de la bipolarisation entraînent un changement de paradigme, dont les conséquences vont être lourdes pour l’UNITÀ.

En effet, pour Washington, il n’y a plus lieu de financer les rebelles de l’UNITA, que le président américain Reagan décrivait comme d’« héroïques combattants de la liberté ».

Les vannes du financement américain sont donc fermées, l’UNITÀ perd son chef historique et fini par se plier au jeu démocratique. Le MPLA, qui a réussi à se maintenir “démocratiquement “ au pouvoir toutes ces années, est ainsi le grand vainqueur, et devient l’interlocuteur reconnu et soutenu à l’ONU.

Bien que l’affrontement des deux blocs sur le sol africain se soit terminé, les armes, les groupes armés, et les trafics demeurent dans la région, et tout cela aura un impact important dans certains des conflits qui naîtront après la guerre froide.

Le changement de paradigme lié à la fin de la bipolarité apporte cependant quelques bonnes choses pour l’Afrique, avec notamment un plus grand engagement de la part de l’ONU pour la cause de la démocratie.

Et ceci va avoir le mérite de contraindre les dirigeants/dictateurs ouest africains à avoir plus de retenue, puis à ouvrir la voie au multipartisme et à “la liberté d’expression”.

La mondialisation, la malédiction de l’abondance des ressources et le panafricanisme

L’avènement des multinationales

Conséquence directe de la chute du Mur de Berlin, la mondialisation est venue combler le vide existant. Malheureusement, en Afrique, les fers de lance de cette mondialisation ont été des multinationales, qui dans de nombreux cas ont été la cause indirecte ou directe de nouvelles instabilités. Corruptions, déstabilisations, emploi de mercenaires, financement de groupes armés…

L’implication des multinationales dans toutes les régions minières où l’on trouve des groupes armés n’est plus à démontrer, tant les preuves sont abondantes.

Et les répercussions sont catastrophiques, avec en particulier l’augmentation de l’insécurité, le déplacement de populations, l’apparition de zones de non droit et du travail forcé (y compris des enfants).

Les peuples sont privés de leurs droits les plus élémentaires, pour l’enrichissement des actionnaires de ces multinationales.

Renaissance du rêve panafricain

Les guerres, le pillage des ressources et le sort des populations africaines ne laissent bien évidemment pas indifférent les opinions publiques dans le reste du monde.

Africains de la diaspora, afro-américains et bien d’autres se sont investis dans la cause africaine, afin de contribuer au relèvement de l’Afrique.

Utopie pour les uns, objectif à atteindre pour les autres, le panafricanisme à le vent en poupe, et les idées qu’il véhicule ont une grande influence en Afrique, et dans le reste du monde.

L’éveil des populations et l’émergence des mouvements populaires

Les africains et en particulier la jeunesse africaine sont las du chômage, de l’insécurité alimentaire, de l’irrespect du droit constitutionnel, de l’absence d’infrastructures et d’administrations. Ils ne digèrent pas non plus la non-redistribution des richesses, la corruption, l’enrichissement des multinationales et les enrichissements personnels.

Cette liste, non exhaustive, de ressentiments provient de la population meurtrie d’un continent martyrisé. Une population qui se sent reléguée au dernier rang des populations mondiales.

Prise de conscience et la structuration des mouvements

Bien avant la décolonisation, les africains ont commencé à œuvrer, agir pour l’émancipation de l’Afrique. Malheureusement, les premiers acteurs de la décolonisation ont soit trahi leur cause, soit été éliminés.

Entre répression, terreur, oppression, l’espoir a survécu jusqu’à ce que le changement de paradigme lié à la fin de la guerre froide apporte aux populations africaines un soutien inattendu, les sanctions internationales (ONU) contre les dictateurs, la cour pénale internationale et le renforcement de la CEDEAO.

La montée en puissance de ces différents éléments (même s’ils ne sont pas parfaits) a permis d’imposer certaines limites aux pouvoirs africains. De fait, la “limitation” des mesures de rétorsion a offert aux populations une plus grande liberté d’expression.(bien que beaucoup reste à faire).

Même si le respect du droit constitutionnel des citoyens à protester, n’est pas encore une réalité partout en Afrique, les opposants arrivent à faire circuler leurs idées et le débat démocratique aboutit parfois à des élections.

Les années de frustrations ont ouvert la porte aux mobilisations multisectorielles, avec la naissance de coalitions politiques unissant des groupes aussi divers que les syndicats, les étudiants et diverses associations.

Le succès de ces mobilisations dépend de la capacité de résistance du pouvoir. Bien souvent, celui-ci lâche du lest. Mais de temps en temps, le rapport de force tourne court, et c’est la voie “dure” qui prend le dessus par le biais des militaires et l’établissement de l’état d’urgence.

Les nouveaux mouvements doivent donc apprendre à naviguer habilement entre revendication, contestation et négociations, afin de ne pas pousser le pouvoir à retourner à ses vieux réflexes autoritaires.

Les mouvements populaires aux sources des transitions démocratiques africaines

Les peuples des différents pays africains ont conscience que leur destin est entre leurs mains. Même s’ils savent qu’ils peuvent compter sur un soutien international en ce qui concerne l’instauration de la démocratie, ils ont bien conscience que les transitions en Afrique ne s’engagent qu’à la suite de mouvements populaires.

Les mouvements populaires sont de plus en plus engagés, et ils se rêvent en faiseurs de présidents démocratiques et irréprochables.

Malheureusement, toutes ces aspirations démocratiques, se heurtent au népotisme et à la corruption qui sont récurrents en Afrique. Le fond du problème, c’est que les vrais démocrates n’ont pas suffisamment les mains libres pour faire voter les lois et mettre en place un pouvoir judiciaire suffisamment indépendant pour lutter contre ces maux.

Résultat, même des présidents élus démocratiquement arrivent à s’attirer la colère des mouvements populaires. Et on en arrive à des situations ubuesques, dans lesquelles un président élu démocratiquement est chassé du pouvoir par des militaires, sous les applaudissements de la population, comme on a pu le voir récemment au Burkina Faso.

Les Causes et les Raisons des Mouvements Populaire en Afrique de l’Ouest

Si l’on doit rechercher les causes profondes, il faut pointer la culture de violence qui a été héritée de l’état colonial, l’utilisation de l’Afrique comme champ de bataille durant la guerre froide, les conflits régionaux découlant de la fin de la bipolarisation, et de la présence d’armes et de groupes armés entraînés dans la région.

On peut ajouter à ces causes profondes l’absence de l’État pour les administrations et les infrastructures.

En découle des causes secondaires, liées à l’impossibilité pour ces États de se développer et d’atteindre une souveraineté, même lorsque ces États possèdent d’importantes ressources pétrolières et minières. Dans les causes secondaires, on trouve l’instrumentalisation des différences ethniques au gré des intérêts politiques. Ces différents ethnique sont également alimentés par les conflits régionaux, qui débordent sur leur voisinage par le biais des réfugiés, et des groupes armés qui viennent se cacher ou commettre des exactions.

Les populations d’Afrique subsaharienne aspirent à la paix, à échapper au chômage, accéder à l’éducation, à la sécurité alimentaire et à la stabilisation de la région. Or la dégradation de la situation économique continue de pousser les populations à protester dans les rues. Les gouvernants doivent prendre conscience que la population a perdu confiance en eux et qu’elle n’a presque plus rien à perdre.

Ces mouvements populaires sont un signe que l’exaspération commence à prendre le pas sur la passivité et la résilience du peuple africain et nul ne sait jusqu’où tout cela peut mener.

 

Les références

  1. https://books.openedition.org/pum/6383 
  2. https://en.wikipedia.org/wiki/Angolan_Civil_War
  3. https://books.openedition.org/pum/6384 https://books.openedition.org/pum/6385
  4. https://www.mediacongo.net/article-actualite
  5. 43819_est_de_la_rdc_multinationales_occidentales_et_groupes_armes_responsables_du_drame_des
  6. populations_locales.html http://libreafrique.org/Gloria-DJIGUI-pillage-afrique-multinationales
  7. 120619 https://archipel.uqam.ca/9929/1/M15044.pdf https://ici.radio
  8. canada.ca/nouvelle/1718621/panafricanisme-numerique-afrique-franc-cfa-mwazulu
  9. https://www.dri.gouv.sn/sites/default/files/ins
  10. ua/PANAFRICANISME%20ET%20RENAISSANCE%20AFRICAINE.pdf
  11. https://books.openedition.org/pum/6388?lang=fr
  12. https://www.lemonde.fr/economie/article/2022/03/28/de-moscou-a-conakry-la-malediction-des
  13. matieres-premieres_6119469_3234.html https://books.openedition.org/pum/6388

Cet article/blog exprime le point de vue et les opinions de l'auteur, et n'exprime pas nécessairement les vues de Qiraat Africa et de ses éditeurs.
Mots clés: Afrique SubsahariennecapitalismecommunismeLa décolonisationMouvement Populairenations africainesUNITÀURSS
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Didier Pradel est un rédacteur web prolifique. Son ambition est de fournir des analyses pragmatiques, sur différents sujets et problématiques affectant l’Afrique.

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