Le Kenya prévoit de réduire ses dépenses de 1,9 % pour 2024-2025 et de creuser son déficit budgétaire à 3,6 % du PIB, suite à l’annulation des hausses d’impôts due aux manifestations.
En réponse aux protestations exigeant sa démission et des réformes, le président William Ruto a limogé la quasi-totalité de son cabinet et a promis un gouvernement plus inclusif.
Pour combler un déficit budgétaire de 2,7 milliards de dollars causé par le retrait des hausses d’impôts, Ruto a proposé des réductions de dépenses et des emprunts supplémentaires.
La semaine prochaine, les législateurs débattront du budget supplémentaire, qui prévoit des dépenses totales de 3,87 billions de shillings kenyans (30 milliards de dollars), contre 3,99 billions de dollars. Les dépenses récurrentes devraient baisser de 2,1% et les dépenses de développement de 16,4%.
Malgré le retrait des hausses de taxes, la taxe d’entretien des routes a été augmentée de 18 shillings à 25 par litre de carburant.
Ruto fait face à la pression des prêteurs internationaux comme le FMI pour réduire les déficits tout en gérant une population aux prises avec un coût de la vie élevé. Le FMI évalue actuellement l’évolution récente de la situation au Kenya et ajustera son approche en conséquence.