Le Nigeria est l’un des principaux pollueurs plastiques au monde, générant plus de 2,5 millions de tonnes de déchets plastiques par an.
La nécessité d’un système de collecte des déchets plus complet et d’installations de recyclage limitées signifie que plus de 70 pour cent de ceux-ci finissent dans la mer ou dans des décharges.
Aujourd’hui, le Nigeria est devenu le dernier pays africain à se joindre à la lutte contre la crise mondiale du plastique en interdisant les plastiques à usage unique, notamment les pailles, les couverts, les bouteilles en plastique et les sachets d’eau.
Une étude menée cette année par le Programme des Nations Unies pour l’environnement (PNUE) a révélé qu’environ 50 à 60 millions de sachets d’eau usagée sont jetés dans la rue chaque jour rien qu’à Lagos.
Dans un premier temps, l’interdiction sera mise en œuvre dans tous les ministères, départements et agences nationaux – le ministère de l’Environnement soulignant la nécessité de montrer l’exemple – mais elle devrait être étendue à l’ensemble du pays à partir de janvier de l’année prochaine.
La plupart des plastiques et emballages à usage unique sont produits à partir de combustibles fossiles et le processus de production émet de grandes quantités de gaz à effet de serre qui entraînent le changement climatique.
Cependant, malgré les avantages environnementaux, l’interdiction suscite des critiques au Nigeria, qui dépend énormément des plastiques.
Le gouvernement élabore également une nouvelle politique d’utilisation du plastique qui ciblera une approche progressive pour éliminer les déchets plastiques.