Dans plusieurs communautés nigérianes de l’État de Gombe, au nord-est du pays, l’UNICEF forme des milliers de femmes pour accroître l’apport nutritionnel de leur famille.
Les tubercules et les céréales sont cultivés dans les jardins familiaux, ce qui permet aux familles de dépenser moins en nourriture, atténuant ainsi la malnutrition chronique qui touche la région, en particulier ses enfants.
Plus d’une douzaine de femmes se sont rassemblées cette semaine dans le village de Poshereng, où elles apprennent au moins 200 recettes qu’elles peuvent préparer avec des cultures comme le manioc, la patate douce à chair orange, le maïs et le mil.
Hauwa Bwami, veuve de 50 ans et mère de cinq enfants, a failli perdre son petit-fils à cause du kwashiorkor en raison d’une mauvaise alimentation et d’un manque de sensibilisation. Elle cultive désormais suffisamment d’aliments riches en nutriments pour subvenir aux besoins de sa famille.
« J’ai mon petit-fils, il souffrait de malnutrition et de kwashiorkor… L’UNICEF est venu voir son état. Ils m’ont appris à préparer des repas avec des patates douces et des graines de soja pour qu’il n’ait pas la diarrhée. Ils nous ont appris à préparer des aliments nutritifs avec des vitamines », a déclaré Bwami à l’AP lors de la formation.
Nichée dans une région semi-aride aux précipitations limitées ces dernières années, la communauté de Kaltungo est principalement composée d’agriculteurs, l’agriculture étant la seule source de revenus pour la plupart des familles.
Même si la malnutrition tarde généralement à entraîner la mort, des études ont également montré qu’elle affaiblit le système immunitaire au fil du temps et augmente parfois le risque de décès dû à d’autres maladies.
Au Nigeria, de nombreux enfants malnutris ne parviennent même jamais à se rendre à l’hôpital avant de mourir, souvent faute d’argent pour se soigner ou à cause du manque d’établissements de santé dans les zones reculées.
La population africaine de plus d’un milliard d’habitants est l’une des plus touchées par la malnutrition, principalement en raison des conflits, des crises climatiques et de la hausse des prix alimentaires. Le continent représente un tiers du fardeau mondial et 13 des 20 pays les plus touchés, selon les estimations de l’ONU.