Les forces gouvernementales de la République démocratique du Congo (RDC) ont réussi à déjouer une tentative de coup d’État. L’incident, qui s’est produit samedi soir, a laissé le pays en haleine alors que les autorités s’efforcent de rétablir l’ordre et d’enquêter sur les personnes impliquées.
« Une tentative de coup d’Etat a été réprimée par les forces de défense et de sécurité. La tentative a impliqué des étrangers et des Congolais. Ces étrangers et ces Congolais ont été mis hors de combat, y compris leur chef« , a déclaré le porte-parole de l’armée congolaise, le général de brigade Sylvain Ekenge.
« Les forces armées de la RDC demandent à la population de vaquer librement et paisiblement à ses occupations. Les forces de défense et de sécurité maîtrisent totalement la situation« , a ajouté sans plus de précisions Sylvain Ekenge.
Des affrontements ont été signalés entre des hommes en uniforme militaire et les gardes d’un homme politique local au domicile de celui-ci, sur le boulevard Tshatshi, à environ 2 kilomètres du palais présidentiel et où se trouvent également certaines ambassades.
Cela s’est produit au milieu d’une crise qui frappe le parti au pouvoir du président Félix Tshisekedi à propos des élections à la direction du Parlement qui devaient avoir lieu samedi mais qui ont été reportées.
Les hommes armés ont attaqué la résidence à Kinshasa de Vital Kamerhe, législateur fédéral et candidat à la présidence de l’Assemblée nationale du Congo, mais ont été arrêtés par ses gardes, Michel Moto Muhima, a indiqué son porte-parole sur la plateforme de réseau social X.
« L’Honorable Vital Kamerhe et sa famille sont sains et saufs. Leur sécurité a été renforcée », a-t-il écrit.
Les médias locaux ont identifié ces hommes comme étant des soldats congolais. Il n’était pas clair si les hommes en uniforme militaire tentaient d’arrêter l’homme politique.
Deux policiers et un des assaillants ont été tués dans la fusillade qui a débuté vers 4h30 du matin (03h30 GMT) à la maison du boulevard Tshatshi, selon Muhima.
Des images, provenant apparemment de la région, montraient des camions militaires et des hommes lourdement armés défilant dans les rues désertes du quartier.
Vendredi, le président Félix Tshisekedi a rencontré des parlementaires et des dirigeants de la coalition au pouvoir, l’Union sacrée de la nation, pour tenter de résoudre la crise au sein de son parti qui domine l’Assemblée nationale.
Il a déclaré qu’il n’hésiterait pas « à dissoudre l’Assemblée nationale et à envoyer tout le monde à de nouvelles élections si ces mauvaises pratiques persistent ».