Le président sud-africain Cyril Ramaphosa a signé mercredi un projet de loi controversé sur l’assurance maladie nationale, à peine deux semaines avant des élections générales très contestées.
Le Congrès national africain, au pouvoir, devrait perdre sa majorité au Parlement lors du vote, pour la première fois depuis la fin de l’apartheid.
La nouvelle loi vise à fournir une couverture santé universelle de qualité à tous les Sud-Africains, mais sa mise en œuvre a rencontré opposition et scepticisme.
Parmi les préoccupations figurent le fait que son exécution soit compromise par une corruption généralisée et des restrictions budgétaires, qui obligent le pays à avoir du mal à financer les services de base.
Actuellement, 80 pour cent des Sud-Africains dépendent de services de santé publics tendus, tandis qu’environ 16 pour cent ont accès à des soins de santé privés par le biais de plans d’aide médicale.
Les établissements de santé publics ont souvent de longues files d’attente et des pénuries de médicaments, et des inquiétudes subsistent quant au caractère abordable de la loi et à d’éventuelles augmentations d’impôts pour la financer.
Les partis d’opposition ont accusé Ramaphosa d’avoir signé le projet de loi comme un stratagème pour obtenir le soutien indispensable à son parti.
Et une multitude de partis politiques, d’organisations médicales et d’autres parties prenantes menacent de contester cette mesure en justice.
L’opposition officielle, l’Alliance démocratique, a annoncé mercredi qu’elle contesterait légalement la nouvelle loi.