Un éminent homme politique de l’opposition et critique du président rwandais Paul Kagame s’est vu interdire par le tribunal de se présenter aux élections présidentielles de juillet.
Bernard Ntaganda, 55 ans, avait demandé au tribunal d’annuler sa condamnation afin de pouvoir se présenter aux élections.
La loi rwandaise interdit aux personnes condamnées depuis plus de six mois d’exercer des fonctions publiques.
La Haute Cour a rejeté mardi la demande de M. Ntaganda, invoquant son non-paiement des frais juridiques dans l’affaire précédente.
« La Haute Cour estime que Ntaganda n’a pas respecté les lois qui obligent les individus à demander l’annulation de leur condamnation, et rejette donc son appel », a indiqué la décision du tribunal, selon l’agence de presse AFP.
M. Ntaganda a affirmé avoir payé les frais, ajoutant qu’il n’était pas surpris par la décision du tribunal.
M. Ntaganda a été arrêté avant les élections rwandaises de 2010, auxquelles il envisageait de se présenter.
Il a été libéré en 2014 après avoir purgé une peine pour avoir notamment organisé des manifestations non autorisées et menacé la sécurité de l’État.
En mars, un tribunal rwandais a refusé de lever l’interdiction faite à Victoire Ingabire, une autre critique du gouvernement, de se présenter aux élections.
Elle a été libérée en 2018 après avoir passé huit ans en prison pour avoir menacé la sécurité de l’État et « déprécié » le génocide de 1994.