Les conséquences économiques de la crise politique au Sénégal se sont fait sentir dans tout le pays. Parmi les principaux secteurs économiques touchés figure le tourisme. Entre 25 et 30 % des réservations touristiques ont été annulées depuis le début de la crise.
Des projets clés pour le pays, notamment dans le secteur des hydrocarbures, ont été touchés. Il y a aussi la question de l’aide internationale. Le FMI a récemment approuvé un programme d’aide de 1,8 milliard de dollars, basé sur une croissance de 8,8% en 2024. Il existe cependant un risque que les futurs investissements soient reportés, ce qui pourrait mettre en péril la croissance économique attendue.
Le nouveau président, Bassirou Diomaye Faye, qui promet de promouvoir le patriotisme économique et de renégocier les contrats étrangers, devra relever de nombreux défis pour restaurer la confiance des investisseurs, stabiliser l’économie et maintenir la croissance sur la bonne voie.
Les investisseurs préférés de l’Afrique
Selon l’enquête « Afrique 2050 » récemment réalisée par l’Institut Choiseul, l’Europe reste l’investisseur préféré de l’Afrique.
L’enquête a interrogé les opinions de 300 dirigeants de 34 pays du continent. Quelque 53 % de ces dirigeants ont placé l’Union européenne en tête de leurs préférences commerciales. L’Europe conserve sa couronne, grâce notamment à l’Allemagne et à la France, plébiscitées respectivement par 69% et 61% des sondés.
Cependant, la Chine, en tant que premier investisseur en Afrique, reste dans la course, malgré une perception ajustée de son influence. Seuls 16 % des personnes interrogées considèrent la Chine comme un partenaire clé, suivie par les États-Unis et la Russie avec respectivement 11 % et 3 %.
L’UE, qui entend renforcer sa présence en Afrique avec son ambitieux programme « Global Gateway » de 150 milliards d’euros, se positionne comme un sérieux contrepoids aux « Nouvelles Routes de la Soie » chinoises.
Zimbabwe : recycler les peaux de banane
Situé à environ 300 km de la capitale zimbabwéenne, un jeune entrepreneur de Wonder Valley a trouvé une manière innovante d’utiliser les peaux de banane pour produire de la farine, du vin et de l’huile. Ces épluchures, souvent considérées comme des déchets inutiles, constituent désormais une source de revenus.
L’entrepreneur suit une procédure simple : collecter, nettoyer et couper les bananes au champ, puis les sécher au soleil et enfin les expédier aux usines pour les emballer. Comme la majorité de sa clientèle est internationale, cette initiative contribue à faire entrer des devises étrangères dans la communauté et dans le pays.
L’Afrique australe est confrontée à une crise alimentaire due à El Niño. Des entrepreneurs comme Brightener Zomba espèrent que des initiatives comme celle-ci contribueront à atténuer cette crise potentielle.