L’organisme éthiopien de surveillance des droits de l’homme affirme qu’au moins 45 personnes ont été tuées lors de raids porte-à-porte menés par les forces de sécurité fédérales dans la région d’Amhara, au nord du pays, fin janvier.
La Commission éthiopienne des droits de l’homme (EHRC) a confirmé mardi l’identité des civils qui, selon elle, « ont été tués de manière extrajudiciaire par les forces de sécurité du gouvernement pour avoir prétendument « soutenu Fano » ».
Cela survient après des mois d’affrontements l’année dernière entre l’armée et la milice ethnique Amhara, qui se décrit comme une organisation « d’autodéfense » et recrute des volontaires parmi la population locale.
Les États-Unis et l’Union européenne ont demandé une enquête sur les meurtres commis dans la ville de Merawi.
Bien que le gouvernement fédéral n’ait fait aucun commentaire sur les derniers meurtres, les combats de l’année dernière l’ont incité à imposer l’état d’urgence dans la région.
Les violences d’Amhara constituent la crise la plus grave que connaît l’Éthiopie depuis la signature d’un accord de paix en novembre 2022 qui a mis fin à un conflit de deux ans dans la région voisine du Tigré.
Fano, aux côtés des forces régionales d’Amhara, était un allié des troupes fédérales dans cette guerre, mais la milice a déclenché une rébellion en avril de l’année dernière contre les projets du gouvernement visant à les désarmer.