Samedi 10 février, au moins deux personnes ont été confirmées mortes après des manifestations organisées à travers le Sénégal vendredi 9 février.
Les manifestants n’ont pas été autorisés à se rassembler et les groupes ont été dispersés par les forces de sécurité.
Les victimes confirmées jusqu’à présent, deux hommes d’une vingtaine d’années, ont été tuées à Saint-Louis et à Dakar selon les médias locaux.
La victime à Saint-Louis était une étudiante. Il a été tué sur le campus d’une école à la suite de manifestations dans cette ville du nord, selon un communiqué du procureur.
La colère est montée depuis que le président Sall a reporté la semaine dernière les élections présidentielles prévues ce mois-ci.
Ce retard est survenu quelques heures avant le début de la campagne officielle.
Le Parlement a soutenu un report jusqu’en décembre et a voté pour maintenir Sall au pouvoir jusqu’à ce que son successeur prenne ses fonctions, ce qui est peu probable avant début 2025.
Le deuxième mandat de Sall devait prendre fin le 2 avril.
Le président a déclaré qu’il avait reporté le vote en raison d’un différend entre le Parlement et le Conseil constitutionnel au sujet de candidats potentiels qui n’avaient pas été autorisés à se présenter.
Dans une interview vendredi 9 février, il a déclaré qu’il souhaitait organiser rapidement un dialogue national qui ouvrirait la voie à un processus électoral pacifique.
Les législateurs de l’opposition ont déposé un recours auprès de la Cour constitutionnelle tandis que les candidats à la présidentielle ont fait appel auprès de la Cour suprême.
Une nouvelle série de manifestations est prévue mardi 13 février.
Les Sénégalais de la diaspora sont également descendus dans la rue. En France, où vit une importante communauté de Sénégalais, des foules se sont rassemblées samedi 10 février dans les grandes villes dont Paris, Bordeaux (sud-ouest) et Nice (sud).