Le tribunal militaire du Niger a accordé la liberté provisoire à Mohamed Bazoum Salem, le fils de 23 ans du président déchu Mohamed Bazoum, assigné à résidence dans la capitale Niamey. Le tribunal a pris cette décision lundi, comme indiqué dans un communiqué officiel.
Salem était détenu à la résidence présidentielle avec ses parents depuis le coup d’État militaire qui a renversé son père en juillet. Ce coup d’État, l’un des huit en Afrique de l’Ouest et centrale depuis 2020, a été largement condamné, entraînant des sanctions de la part de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO). La communauté internationale a également appelé à la libération de Bazoum et au retour à un régime démocratique.
Le tribunal militaire n’a pas révélé le sort des parents de Salem dans son communiqué.
Fait marquant, la Cour de justice de la CEDEAO a déclaré le mois dernier que la détention de la famille de Bazoum était arbitraire et a ordonné la réintégration du président Bazoum. Les décisions du tribunal sont définitives et sans appel. La junte dispose désormais d’un mois pour expliquer comment elle envisage d’exécuter cet ordre, selon les avocats impliqués dans l’affaire.
Suite au coup d’État du 26 juillet, Bazoum et son fils ont été inculpés. Salem a été accusé de complot dans le but de porter atteinte à l’autorité ou à la sécurité de l’État.
La famille, selon le parti politique et les proches de Bazoum, a enduré des conditions difficiles, sans accès à l’eau courante et à l’électricité. En outre, leurs avocats ont affirmé qu’ils n’avaient pas eu la possibilité de rencontrer un magistrat et qu’ils n’avaient pas été informés d’éventuelles poursuites judiciaires à leur encontre.
L’arrêt de la Cour de la CEDEAO renforce la pression en faveur d’une résolution de la situation, soulignant la nécessité du respect des principes démocratiques et de l’État de droit au Niger.