Lancé le 25 novembre, la campagne de référendum de Chad divise la classe politique, alors que les électeurs se préparent à décider d’une nouvelle constitution.
Les huit millions d’électeurs inscrits de Chad seront appelés à placer leurs votes le 17 décembre, après vingt jours de campagne par les deux parties.
La plupart des partis de l’opposition appellent à un boycott du vote, affirmant que le résultat est une « conclusion avant ».
Ceux qui appellent à un «non» vote sont en faveur de la transition du pays vers un État fédéral, affirmant qu’une fédération pourrait aider les territoires à se développer de manière autonome.
« Nous pensons que c’est la forme la mieux adaptée au Tchad, compte tenu de l’immensité du pays et de sa diversité culturelle, sociale et économique », explique Brice Mbaimong, coordinateur du front pour le non vote dans le référendum. « Nous pensons que c’est la forme d’État qui favorisera une bonne administration et le développement économique de notre pays. »
Pour ceux qui appellent les citoyens à voter « oui », le Tchad devrait être un État unitaire décentralisé, arguant qu’une fédération pourrait diviser davantage le pays.
Cependant, le référendum a été critiqué par l’opposition, les ONG et les partis politiques.
« Nous devons redémarrer le processus car il n’est pas conforme au dialogue national, qui a en fait prévu deux ou deux voix par l’électorat », a déclaré l’analystyamingué politique Bétinbaye. « Un premier vote pour décider de la forme de l’État, entre la forme unitaire et le formulaire fédéral, et un deuxième vote pour valider ou invalider le projet de constitution qui sera soumis sur la base de la forme d’État choisie ».