Un quatrième candidat de l’opposition à l’élection présidentielle du 20 décembre en République démocratique du Congo a annoncé dimanche à Kinshasa son retrait au profit de l’ancien gouverneur du Katanga (sud-est) Moïse Katumbi.
« J’ai décidé, dans un élan d’enthousiasme et d’unité nationale (…) d’unir nos forces à la candidature de Moïse Katumbi », a déclaré dans un message lu à la presse et diffusé notamment sur son compte Facebook le député Delly Sesanga, leader du parti Envol (Ensemble des Volontaires pour le Développement de la RDC).
Au début de la campagne officielle, le 19 novembre, il y avait 26 candidats à la présidentielle, un scrutin à un tour organisé en même temps que les élections législatives, provinciales et municipales. Parmi eux, le président sortant Félix Tshisekedi, candidat à un second mandat.
Le 19, l’ancien Premier ministre (2012-2016) Augustin Matata Ponyo a annoncé son retrait au profit de Moïse Katumbi, suivi le lendemain par deux autres candidats moins connus, Seth Kikuni et Franck Diongo.
M. Sesanga, critique virulent de Félix Tshisekedi dont il avait pourtant soutenu la candidature lors du scrutin de 2018, est donc le 4ème à rallier Moïse Katumbi, riche homme d’affaires et leader du parti Ensemble pour la République.
Dans son message de ralliement, il met l’accent sur le « programme commun élaboré » par les émissaires de quatre candidats de l’opposition réunis du 13 au 17 décembre en Afrique du Sud. Les candidats concernés étaient Moïse Katumbi, Matata Ponyo, Delly Sesanga et le médecin et prix Nobel de la paix 2018 Denis Mukwege qui reste en lice à ce jour.
Le ralliement à Moise Katumbi s’inscrit dans ce programme commun, « pour construire dans l’unité et l’unité une nouvelle perspective pour notre pays et notre peuple qui en a grandement besoin », a déclaré Delly Sesanga.
« Notre mode de scrutin présidentiel (…) ne laisse guère d’autre choix, pour échapper au piège de la dispersion des voix, que de se rassembler pour desserrer l’étau de la fraude électorale », a-t-il également estimé.
« La survie de notre pays vaut plus que les ambitions de chacun », a-t-il déclaré, appelant « tous (ses) partisans » à voter pour Moïse Katumbi et « tous les partisans du changement » à le faire. rejoindre.
Parmi les 22 candidats restants figure un autre poids lourd de l’opposition, Martin Fayulu, candidat malheureux aux élections de 2018, dont les représentants aux discussions de Pretoria n’avaient pas adhéré à ce programme commun.