Les enseignants camerounais des écoles publiques sont en grève depuis trois semaines. Malgré les promesses du gouvernement, tous les enseignants ne sont pas convaincus.
Citant des conditions de vie détériorées et des salaires impayés, certains remontant à des années. Les enseignants camerounais des écoles publiques sont en grève depuis trois semaines.
suspendre l’éducation de centaines de milliers d’enfants.
« OTS, OTS ! », des vidéos circulant sur les réseaux sociaux montrent des élèves du lycée Banaberi de Douala en pleine manifestation.
Alors qu’ils scandent OTS un acronyme signifiant «On a trop supporté» signifiant que nous avons trop enduré, ils ont rejoint la grève des enseignants au Cameroun. Trois semaines après le début de la mobilisation, le système scolaire est fortement impacté.
Se promenant avec ses amis, Marie Louise Mbadje n’est qu’une des nombreuses lycéennes inquiètes.
En se promenant avec son amie, Marie Louise Mbadje n’est qu’une des nombreuses lycéennes inquiètes : « On va devoir passer le bac dans quelques mois mais on ne sait pas comment on va faire ». sont absents et pendant la séance de dissertation qui a commencé la semaine dernière, c’était très difficile. Des professeurs suppléants surveillaient les examens car nos professeurs n’étaient pas là.
Derrière la bannière OTS, des enseignants qui refusent de travailler invoquant des conditions de travail dégradées et des salaires impayés, certains remontant à des années. Le collectif OTS a réuni des syndiqués et des non-syndiqués. Le décès d’un enseignant il y a quelques jours a attristé toute une nation et convaincu davantage des enseignants comme Bonaventure Kougang de l’importance de la grève : « Notre collègue Hamidou est décédé après dix longues années de bons et loyaux services au lycée de la Beka mais avec pas de statut de fonctionnaire. C’est notre drame et ça fait mal. On peut dire que l’Etat camerounais tue ses enseignants.
Le collectif réclame désormais 181 milliards de francs CFA pour le retour des enseignants en classe. Selon eux, le montant équivaut à l’argent que l’État doit aux enseignants. Après des concertations, le gouvernement a décidé de répondre aux doléances des enseignants, s’engageant à payer progressivement.
« Le gouvernement propose de verser dans les mois suivants 25 milliards de francs CFA, a annoncé Emmanuel Sadi le ministre de la Communication. Le solde, soit environ 31 milliards neuf cents millions de francs CFA, sera versé en 2023. »
Si le mouvement vise à convaincre les enseignants de mettre fin à la grève, pour l’instant, tous les grévistes ne sont pas prêts à reprendre les cours.