La République démocratique du Congo a ouvert ce dimanche sa campagne électorale d’un mois dans un climat d’inquiétude et de doutes.
Quelque 44 millions d’électeurs inscrits, sur une population de près de 100 millions d’habitants, éliront un président le 20 décembre, dans un climat politique tendu et des combats dans l’est du pays.
Le président Félix Tshisekedi brigue un second mandat, ses alliés louant son bilan.
« Personne ne va nous intimider, le Congo est notre patrie, le Congo est à nous, si nous avons décidé de venir aux élections c’est parce que nous savons que nous arrivons avec un changement », a déclaré Fify Kawembe, de l’Union pour la démocratie de Tshisekedi. et du Progrès Social (UDSP), candidat à la députation dans la ville de Goma.
L’opposition a qualifié les élections à venir de « bâclées ».
« C’est un désastre, car déjà une partie de la population congolaise ne participera pas à cette fête nationale, car une élection dans un Etat qui prétend être un Etat est normalement une fête nationale », a déclaré le candidat de l’opposition Patrick Mundeke, candidat de l’opposition. également candidat au siège de Goma.
« Une partie du Congo est exclue, avec une incertitude qui plane sur la ville de Goma et une grande partie du territoire du Masisi. »
La population de la ville de Goma, capitale de la province orientale du Nord-Kivu, est également inquiète.
_« Nous sommes inquiets car la guerre du M23 est aux portes de Goma, et en plus, cette campagne n’est pas comme celle des années précédentes. Les gens ont peur, les gens ont peur, ils pensent que l’ennemi peut profiter de cette campagne pour attaquer la ville_», a déclaré Kasereka Amani, un habitant local.
Les combats entre les rebelles du M23 et les milices fidèles à l’armée congolaise se sont récemment intensifiés dans les provinces orientales de l’Ituri, du Nord et du Sud-Kivu et du Tanganyika.
Au total, on compte un nombre record de 25.832 candidats pour les élections législatives, 44.110 pour les instances provinciales et 31.234 pour les conseils municipaux, selon la Commission électorale (Ceni).
La Céni est confrontée au défi d’organiser le vote sur les 2,3 millions de kilomètres carrés du pays.