La République démocratique du Congo accuse une nouvelle fois le Rwanda de soutenir les rebelles du M23.
Mardi 24 octobre, dans un tweet, le porte-parole du gouvernement, Patrick Muyaya, a publié des images de drones, qui semblent indiquer des incursions des forces armées rwandaises dans les villes de Tongo et Rutshuru, au Nord-Kivu, à l’est de la RDC, pour soutenir des éléments des forces armées rwandaises. M23.
Les rebelles du M23 se sont emparés l’année dernière de pans de territoire qu’ils continuent d’occuper dans la province du Nord-Kivu. Kinshasa reproche à Kigali son soutien à cette rébellion majoritairement tutsie, Kigali accusant en retour Kinshasa de collusion avec les FDLR, groupe armé d’origine hutu rwandaise.
Ces zones connaissent une recrudescence des violences depuis le 1er octobre, selon le Bureau de la coordination des affaires humanitaires de l’ONU, OCHA. Près de 85 000 personnes ont dû fuir diverses localités pour trouver refuge, notamment dans des localités comme Mweso, Nyanzale, Kitshanga, Kalemba, Pinga, Kibachiro, Kahira, Ngingwe, Kyatembe et d’autres localités situées en territoire de Masisi.
Pour le porte-parole du gouvernement, cette présence des FDR a favorisé les massacres des populations dans les villages de Ruzenze, Bishishe, Marangara. Le 18 octobre 2023 à Kinshasa, le président Félix Tshisekedi rencontrant des officiers supérieurs de l’armée congolaise a réitéré sa détermination à mettre fin militairement au mouvement M23 et à ses alliés.
L’ONU s’est récemment inquiétée d’un risque de « confrontation directe » entre la République démocratique du Congo et le Rwanda, à couteaux tirés depuis la réapparition fin 2021 dans l’est du Congo de la rébellion du M23.