Le principal parti d’opposition du Zimbabwe, la Coalition citoyenne pour le changement (CCC), a démenti les informations selon lesquelles son président, Nelson Chamisa, aurait été expulsé du parti.
La rumeur faisait suite à un « communiqué de presse » prétendument publié par Sengezo Tshabangu, qui prétend être le secrétaire général par intérim du parti.
Le communiqué annonce l’expulsion de M. Chamisa pour une litanie d’accusations, notamment détournement de fonds du parti et népotisme.
Le document fait l’objet de nombreux débats sur les réseaux sociaux, certains suggérant qu’une scission du parti est imminente.
Ceci malgré le fait que FactCheckZW, un site Web qui cherche à vérifier les rapports, a rejeté la déclaration comme étant un faux.
Le porte-parole du CCC, Promise Mkwananzi, a déclaré à la BBC que M. Tshabangu n’était pas membre du parti mais un « serviteur » du parti au pouvoir, le Zanu-PF.
M. Mkwananzi a déclaré que M. Chamisa « contrôlait totalement le parti » et avait présidé une réunion de l’Assemblée nationale citoyenne mercredi.
L’assemblée, considérée comme l’organe décisionnel le plus élevé du parti, a discuté de quelques jours mouvementés pour le parti au cours desquels une lettre écrite par M. Tshabangu a conduit à la perte de 15 membres du CCC de leurs sièges parlementaires. Les protestations au Parlement ont ensuite conduit à la suspension de tous les députés du CCC pour six séances et à la réduction de leur salaire.
L’assemblée a déclaré que le service juridique du CCC donnerait deux semaines au président du parlement pour annuler la révocation des 15 membres du CCC.
Si le président refusait d’accéder à leur demande, M. Mkwananzi a déclaré que les députés et les conseillers du parti se « désengageraient » du parlement et des conseils locaux et « activeraient » des « actions citoyennes » non spécifiées.