A peine 3% des lycéens éthiopiens ont réussi l’examen d’entrée à l’université, a annoncé le ministre de l’Education, un score similaire à celui de l’année dernière.
« Sur les 845.188 étudiants qui ont participé à l’examen d’entrée, seuls 27.000 ont obtenu la moyenne requise pour être admis à l’université », a expliqué Berhanu Nega, cité par l’agence de presse nationale ENA.
« Cela signifie que seulement 3,2% ont réussi l’examen, soit une baisse de 0,01 point de pourcentage par rapport à l’année scolaire précédente », a-t-il poursuivi, ajoutant que dans près de la moitié des écoles qui ont présenté des candidats, aucun élève n’a réussi l’examen.
Selon le Dr Meseret Assefa, maître de conférences à la Faculté des sciences de l’éducation et du comportement de l’Université d’Addis-Abeba, ce faible score était dû notamment à « un manque d’outils pédagogiques et de mauvaises méthodes d’apprentissage et d’enseignement ».
Il a salué « les efforts récents visant à réduire la tricherie aux examens ». « Mais il y a un manque d’intérêt pour s’attaquer aux véritables problèmes d’enseignement et d’apprentissage qui affectent les performances des élèves », a-t-il ajouté.
Selon l’UNICEF, l’Éthiopie a fait « d’énormes progrès vers l’éducation primaire universelle » ces dernières années, avec 88,7 % des enfants du pays inscrits à l’école primaire d’ici 2021-2022.
Cependant, seulement 33,1 % de cette tranche d’âge est inscrite dans l’enseignement secondaire, selon l’Agence des Nations Unies pour l’enfance.
En Ethiopie, « la qualité de l’apprentissage constitue un défi majeur, avec 90 % des enfants de 10 ans incapables de lire ou de comprendre une phrase à partir d’un texte simple », explique-t-on.
Selon la Banque mondiale, seulement 10 % de cette tranche d’âge fréquentait l’enseignement supérieur en Éthiopie en 2018.