Les avocats de l’opposant sénégalais Ousmane Sonko ont lancé une contre-offensive judiciaire devant la Cour suprême avec deux recours. Cela fait suite à l’appel lancé devant la Cour de justice de la CEDEAO il y a deux semaines.
Les deux recours de Sonko devant la Cour suprême du Sénégal découlent du refus de la Direction générale des élections de remettre à son représentant le formulaire nécessaire à la collecte des parrainages citoyens pour l’élection présidentielle. Le deuxième recours concerne la dissolution du parti de l’opposant, Pastef.
Les avocats de Sonko estiment qu’il n’y a aucune raison à cela, puisque le groupe politique n’a été touché par aucune irrégularité et n’a jamais appelé à l’insurrection, selon eux. Ils estiment également qu’un avertissement aurait dû être émis avant que la décision de dissoudre le groupe ne soit prise.
Les deux appels ont été déposés devant la Cour suprême le lundi 2 octobre.
Mardi 3 octobre, un appel a également été lancé auprès du tribunal d’instance de Ziguinchor, dans le sud du pays. Il s’agit de protester contre la radiation de Sonko des listes électorales.
Candidat déclaré à l’élection présidentielle de février 2024, Ousmane Sonko est engagé dans une âpre lutte de pouvoir avec les autorités depuis 2021, date à laquelle il a été mis en examen dans une affaire de corruption morale.
Le 1er juin, il a été condamné par contumace à deux mois de prison. Il a été arrêté et emprisonné en juillet. Sonko et ses partisans ont dénoncé sa condamnation et son emprisonnement comme étant politiquement motivés.