Les habitants de Libreville, la capitale gabonaise, partagent leur point de vue sur la situation dans leur pays post-coup d’État alors que les défis politiques et économiques restent immenses, un mois après que le chef militaire Oligui Nguema a renversé Ali Bongo Ondimba, dont la famille a dirigé cet État riche en pétrole d’Afrique centrale. depuis plus d’un demi-siècle.
Tout au long du mois dernier, le général Oligui a mené une série de consultations intenses avec toutes les couches de la population.
« Dans son discours, il a souligné l’importance de l’accès à l’eau pour tous les citoyens gabonais. Ici, dans le district de Melen, nous avons les infrastructures en place, mais nous n’avons toujours pas accès à l’eau. Le président Oligui n’a pris aucune mesure ni pris contact avec Agents de la SEEG (Société Gabonaise des Eaux et de l’Energie) pour régler ce problème. Pour l’instant, nous attendons toujours et il n’y a pas eu d’avancée », a réagi Sylviane Nyembo, directrice financière.
« Je souhaite simplement que le couvre-feu soit levé. Je n’ai observé aucun problème de sécurité dans la ville ni dans les autres provinces du Gabon. Je pense que cela serait bénéfique pour les entreprises et les établissements qui fonctionnent la nuit », a ajouté Yan Lekoika, un responsable du secteur. étudiant en droit de l’environnement.
Le nouvel homme fort n’a pas tardé à avertir que la corruption ne serait plus tolérée.
Immédiatement après avoir pris le pouvoir, il a convoqué environ 200 chefs d’entreprise gabonais à une réunion. Diffusé à la télévision d’État, il a sévèrement mis en garde les chefs d’entreprise contre la surfacturation et leur a demandé de s’engager en faveur du développement du pays.
« Il est trop tôt pour évaluer, il vaut donc mieux être patient, car un mois ne suffit pas, et même deux mois ne suffiront peut-être pas. Peut-être qu’après trois ou six mois, nous pourrons voir ce qui ne va pas, comme C’est contraire à nos attentes. Pour le moment, je ne peux pas le dire, mais j’observe », s’est défendu Serge Toussaint Ondo Obounou, comptable à la retraite.
« Quant aux mesures prises par le président de la transition, je reste convaincu que les choses vont s’améliorer. J’espère personnellement recevoir le soutien dont j’ai besoin pour ouvrir ma propre entreprise », espère Serge Moussavou Moussavou, diplômé du bâtiment au chômage.
Oligui a promis de remettre le pays à un régime civil avec des élections après une période de transition, bien qu’aucun calendrier n’ait été fixé.