La plus grande mine de cuivre de Zambie a évité la liquidation et a reçu une injection de liquidités d’un milliard de dollars de sa société mère, mettant fin à une bataille juridique de plusieurs années.
Vedanta, cotée à Londres, est l’actionnaire majoritaire de la plus grande société minière de cuivre de Zambie, Konkola Copper Mines (KCM), qui est au centre d’une impasse avec le gouvernement.
La société publique ZCCM-IH est actionnaire minoritaire de KCM.
En 2019, le gouvernement zambien a placé KCM en procédure de liquidation après avoir accusé KCM d’avoir violé sa licence d’exploitation et de ne pas avoir payé tous ses impôts, déclenchant une bataille juridique de quatre ans avec Vedanta.
Le processus de liquidation de KCM est désormais interrompu et Vedanta continuera de gérer les mines en tant qu’actionnaire majoritaire avec une participation de 79,4 pour cent, a annoncé le gouvernement mardi 5 septembre.
« Le conseil d’administration de KCM sera rétabli et Vedanta Resources Limited retrouvera son rôle précédent d’actionnaire majoritaire », a déclaré le ministre des Mines du pays lors d’une conférence de presse à Lusaka.
La société bénéficiera « d’un engagement financier renouvelé pour investir dans le développement minier et augmenter la production », a déclaré le ministre des Mines, Paul Kabuswe.
La Zambie est le deuxième pays producteur de cuivre d’Afrique après la République démocratique du Congo, et le secteur est un employeur majeur.
La société minière londonienne Vedanta a annoncé qu’elle investirait dans le développement de KCM au cours des cinq prochaines années.
Vedanta s’est également engagé à investir 20 millions de dollars par an dans la communauté minière locale.
En 2015, quelque 2 500 villageois ont déposé une plainte à Londres contre KCM pour une pollution toxique présumée causée par les eaux rejetées de son unité Nchanga Copper Mine, située dans la région centrale de la Copperbelt en Zambie.
La société minière a accepté de régler les réclamations en 2021. Les termes de l’accord n’ont pas été divulgués.
Le gouvernement zambien, aux prises avec une dette colossale, vise une production annuelle de 3 millions de tonnes de cuivre d’ici 10 ans.