Cette semaine, neuf personnes ont été tuées dans une attaque terroriste dans un parc national du nord reculé du Bénin, aux frontières instables du Niger et du Burkina Faso, dont un Français.
Parmi les récentes attaques que le Bénin a subies, cette issue est la plus meurtrière. Dans le même temps, les pays côtiers d’Afrique de l’Ouest subissent les retombées de la lutte djihadiste.
Le gouvernement béninois a déclaré jeudi soir dans un communiqué qu’une patrouille du parc africain expulsait des braconniers et qu’une autre patrouille avait touché deux engins explosifs mardi, tuant cinq gardes du parc, un responsable du parc et un soldat et entraîneur français qui les accompagnait.
Il a ajouté qu’une troisième patrouille de reconnaissance a également touché un autre explosif jeudi, tuant un autre responsable africain dans les jardins.
« Le gouvernement souhaite rassurer la population sur le fait que notre stratégie sécurisera cette zone sensible », indique un communiqué à l’issue d’une réunion d’urgence du cabinet.
African Parks, qui exploite une réserve faunique dans le nord du Bénin, a déclaré mercredi que six personnes avaient été tuées dans l’attaque.
La France a annoncé jeudi avoir ouvert une enquête sur le meurtre d’un citoyen de 50 ans lors d’un « attentat terroriste dans le parc W, au nord du Bénin ».
Aucun groupe n’a revendiqué la responsabilité, mais l’armée béninoise a renforcé sa présence dans la région après deux attaques à la fin de l’année dernière que des sources militaires ont imputées aux djihadistes de l’autre côté de la frontière.
Des gangs criminels de contrebande opèrent également le long de ses frontières.
En janvier, deux soldats béninois ont été tués lorsque leur véhicule a heurté un engin explosif improvisé dans la région nord de l’Atakora.
Le parc national du W, qui s’étend sur le Bénin, le Burkina Faso et le Niger, est rattaché au parc de la Pendjari où des hommes armés ont kidnappé des touristes français en 2019.